Le 20h

REPORTAGE - "C'est impressionnant" : des milliers de teknivaliers se rassemblent pour une rave party interdite dans l'Indre

par La rédaction de TF1info TF1 | Reportage Thomas Misrachi, Maurine Bajac, Fabrice Maillard
Publié le 19 mai 2023 à 10h51

Source : JT 20h Semaine

Des milliers de fêtards affluent, depuis jeudi, à Villegongis, petit village de l'Indre.
Ils bravent l'interdiction de la préfecture pour fêter les 30 ans du Teknival.
Une grand-messe de la musique techno dont la dernière édition remontait à 2019.

La situation semblait s'être stabilisée ce vendredi 19 mai à 10h. Depuis la veille, des milliers de jeunes fêtards ont envahi un terrain près du village de Villegongis, dans l'Indre. Jeudi soir, entre 15.000 et 20.000 personnes étaient ainsi rassemblées pour fêter les 30 ans du Teknival, grand-messe de la musique techno et dont la dernière édition remontait à 2019, avant la crise sanitaire. Et si la préfecture avait interdit le rassemblement, les fêtards ont tout de même organisé l'événement sur un terrain privé de 70 hectares. 

Ce vendredi, le nombre de participants devrait encore grossir, alors que la préfecture a indiqué que "des véhicules ont continué à rallier durant la nuit " le site. L'événement, lui, pourrait durer jusqu'à lundi. Une situation impressionnante pour les habitants du paisible village de Villegongis. "On est à 30 mètres, on est vraiment juste à côté. C'est assez impressionnant parce qu'on est dans un village de 100 habitants, il n'y a personne. Et là, on se retrouve avec quasiment 30.000 personnes le temps de ce week-end. Ça fait beaucoup de monde", explique l'une des résidentes de la petite commune dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

Mobilisation forte de l'État

Pris par surprise par ce rassemblement, théoriquement interdit par deux arrêtés préfectoraux, ni la mairie de Villegongis, ni les autorités locales n'avaient en revanche pu s'organiser pour encadrer un tel déferlement de participants, venus de toute la France et même de l'étranger. "Le Teknival n’ayant pas été déclaré en préfecture et étant interdit, il n’a pas permis aux services de l’État et aux collectivités territoriales de préparer ce rassemblement dans les meilleures conditions", a déploré le préfet.

Un centre de commandement réunissant les principaux services a toutefois été mis sur pied dès jeudi matin sur la commune où "un poste médical avancé opérationnel pour 20 lits", dont dix pour les urgences absolues, a également été installé. Le PMA a "recensé 18 entrées depuis son ouverture" jeudi à 14h a précisé la préfecture vendredi matin, dont une urgence absolue, 16 urgences relatives et l'évacuation de trois personnes vers le centre hospitalier de Châteauroux. Quarante-deux bénévoles de la protection civile, de la Croix-Rouge française et de la fédération française de sauvetage et de secours sont aussi présents sur le site.

Par ailleurs, 240 gendarmes ont été déployés autour du site pour élargir les contrôles. La préfecture a précisé que ces derniers avaient abouti, jeudi, à deux gardes à vue - une pour un délit tourier et l'autre pour conduite sous l'emprise de stupéfiants - et à 23 verbalisations pour possessions de stupéfiants. Outre ces faits, aucun incident violent n'a été constaté depuis l'arrivée des festivaliers sur le site. La préfecture, elle, assure que la mobilisation des services de l'État restera "forte" pour "assurer le mieux possible la tranquillité des habitants, en particulier des communes de Villegongis, Francillon et Chézelles" et pour maintenir "l'ordre public sur le site et aux abords et la sécurité sanitaire des teknivaliers".


La rédaction de TF1info TF1 | Reportage Thomas Misrachi, Maurine Bajac, Fabrice Maillard

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