En 2028, vous ne pourrez plus voir d'animaux sauvages dans les cirques.En attendant, de nombreuses troupes continuent de se produire en France avec des lions ou des tigres.Elles en ont le droit, mais de plus en plus de municipalités refusent déjà de les accueillir.
Au cirque de Rome, les journées sont longues en ce moment. La prochaine date de spectacle est dans six mois. D'ici là, aucune ville n'accepte d'accueillir le chapiteau de la troupe. Ce qui crée le malaise au sein des communes, ce sont les tigres et les lions qui s'y produisent. "Ce lion-là, les parents étaient ici, il est né au cirque, il a 19 ans et il fait partie de notre vie", soupire Solovich Dumas, le directeur du cirque de Rome, dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus.
En 2028, les cirques avec animaux sauvages seront interdits en France. Mais avant cette date, ils restent autorisés. Pourtant, de nombreuses mairies les empêchent déjà de s'installer sur leur terrain. "On a une autorisation du ministère de la Transition écologique qui me donne le droit de détenir ces animaux, de les présenter au public, de les transporter de ville en ville... mais on a des maires qui refusent de respecter cette loi", peste Solovich Dumas. Pour son cirque familial, l'avenir est incertain. Sans activité, il est contraint de stationner sur un terrain prêté par un particulier. L'un de ses membres, Floyd, 14 ans, se destinait à devenir dompteur. Il sera finalement jongleur
"Pas d'accord pour être le complice de tout ça"
Face à ces difficultés, certains cirques décident de planter leurs chapiteaux sans autorisation. Comme à Nice, en février : le reportage de TF1 montre un échange houleux entre le maire, Christian Estrosi, et un circassien. Un peu partout, les tensions s'exacerbent. Ce dimanche, à Narbonne, pour protester contre l'installation illégale d'un cirque, des militants du parti Renaissance recouvraient leurs affiches.
À Vernon, dans l'Eure, le bras de fer a eu lieu le mois dernier. "Un cirque a essayé de s'installer un matin sans demander l'autorisation à personne, alors que c'est un terrain communal et que la moindre des choses, c'est quand même de demander l'autorisation à la commune", raconte le maire (DVD) François Ouzilleau. L'élu l'assume, quitte à être aux frontières de la légalité, il n'avait aucune envie de voir ce cirque et ces animaux s'installer sur son territoire. "Je devance la loi, c'est vrai : les voir brouter l'herbe du domaine public dans un état de santé qui ne m'a pas l'air forcément digne, je ne suis pas d'accord pour être le complice de tout ça", poursuit-il.
Pour forcer le cirque à partir, le maire a tout fait : intervention de la police, coupures d'eau et d'électricité, formalités administratives sans fin... Cela a fonctionné : le cirque a finalement quitté les lieux. Depuis, des plots ont été installés pour en empêcher d'autres de revenir.
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