La majorité des Français semble ne pas souhaiter le recul de l'âge de départ à la retraite.Mais les inquiétudes sont très différentes en fonction de la nature des métiers, et surtout de la pénibilité.
Le bruit du bouchon de champagne est souvent le premier bruit de la retraite. À Lyon, après 42 ans de carrière, dont 37 dans un groupe d'ingénierie, Jean-Yves, 65 ans et tous ses trimestres, tire sa révérence, même si la décision n'a pas été facile. "Je suis passionné par mon travail, j'aurais pu continuer un an ou deux de plus", s'exprime-t-il au 20H de TF1 dans le reportage en tête de cet article.
Autour de lui, l'équipe de jeunes ingénieurs qu'il dirigeait. Tous ont au moins un bac +5 et ont commencé leur carrière tard. L'idée de travailler plus longtemps ne les effraye pas vraiment. "On ne compte pas nos heures et on fait que si on est passionné", déclare l'un d'eux.
À Feyzin, au milieu de la vallée de la chimie et de ses dizaines d’usines, les carrières commencent plus tôt et sont souvent usantes. Au petit matin, à 6h, nous croisons Sylvain juste avant le début de sa journée de travail. À 43 ans, il a déjà travaillé plus d’une vingtaine d’années à l'usine. Pour lui, la pénibilité au travail, c’est quelque chose de très concret. "On travaille à des fortes températures en été, dans le froid en hiver. Il nous arrive de porter des colis qui peuvent même excéder les 25 kg. Certaines bouteilles sont très lourdes", confie-t-il.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info