C'est ce dimanche que se termine le Salon du Bourget.Et comme à chaque édition, les avions de chasse ont été les plus applaudis et les plus admirés.Parmi eux, se trouve le Rafale français.
Lorsque le Rafale fait son entrée sur scène, tout le salon du Bourget se fige. Avant le show, côté coulisses, le capitaine Bertrand Butin, dit Bubu, est pilote et compositeur interprète. C’est lui qui a élaboré les figures de la représentation. "On se retrouve un peu comme un chanteur ou un écrivain devant une feuille blanche ; et, les seules directives qu’on a, c'est qu’il faut que ça dure dix minutes et dans un certain volume pour vraiment montrer aux gens la puissance et la manœuvrabilité de l’avion", explique-t-il.
Une répétition où plus rien ne compte sauf la trajectoire idéale. Un salut aux fidèles mécaniciens et le rideau se lève. Déjà 3600 heures de vol dans sa carrière. Mais l’aviateur n’a pas la partie facile. Entre le public d’un côté et l’aéroport de Roissy de l’autre, interdiction de sortir d’un volume de six kilomètres de diamètre.
Au sol, son entraîneur l’a précédé dans le rôle. Il sait que sous l’accélération, en moins d’un quart d’heure, le pilote peut perdre trois litres d’eau et peser jusqu’à dix fois son poids. "Ça nécessite un très lourd entraînement physique pendant l’hiver. Il va falloir se contracter tout au long de la démonstration parce que, là, on est face à une machine qui est maintenant plus forte que l’homme", sourit le capitaine Jérôme Thoule, dit Schuss.
Et le jeu en vaut la chandelle. "On voit qu’il va très vite. Le bruit est assourdissant", affirme un jeune homme. "La voltige est impressionnante, la maîtrise est impressionnante, donc quand on voit ce qu’on est capable de faire en termes d’aviation, c’est juste exceptionnel", ajoute son père.
Tonneaux, boucles, passages rapides à près de 1000 km/h, ou très lent, à 180 km/h, l’occasion pour le voltigeur de l’armée de l’air et de l’espace de souffler un bon coup. Il faut tout donner pour faire la publicité des chasseurs de Dassault aviation. Fin du show, le récital s’est bien passé. Le maestro peut saluer son public. Pas moins de 100.000 personnes l’ont admiré. Prenez place dans le cockpit du pilote dans la vidéo en tête de cet article.