L'ensemble des 96 départements métropolitains ont été placés en vigilance sécheresse.Partout en France, des équipes de techniciens traquent les nombreuses fuites dans les réseaux de distribution d'eau.Les équipes de TF1 ont suivi leur travail.
Face à la sécheresse et aux fortes chaleurs, tous les moyens sont bons pour économiser l'eau, alors que pour la première fois cet été, tous les départements de France métropolitaine ont été placés en vigilance sécheresse. Une période où le travail des techniciens qui traquent la moindre fuite d'eau devient encore plus important. Des milliers de mètres cube sont perdus chaque année de ce fait, d'où la nécessité de les détecter et de les réparer au plus vite.
Détection et intervention en urgence
Tout commence dans des centres régionaux spécialisés. "Les fuites arrivent principalement ici. On va lire ce qu’il y a sur ces fuites, le secteur, qui peut intervenir, comment intervenir", explique à TF1 Philippe Plasmondon, directeur métier et performance à Suez Eau France, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Des centaines d’alertes sont traitées chaque jour, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, partout sur le territoire. Ce dispositif permet de préserver l’équivalent de deux années de consommation en eau d’une commune de 30.000 habitants. "Dans ces périodes où il y a des arrêtés sécheresse, on est d’autant plus vigilants à effectuer des interventions le plus rapidement possible", ajoute le dirigeant.
Une fois, les anomalies détectées, c'est un travail de fourmis qui commence sur le terrain. Il faut d'abord localiser l'endroit exact de la brèche dans les canalisations. En écoutant chanter les tuyaux, Franck arrive, petit à petit, à trouver l’endroit d’où l’eau s’échappe. "On peut continuer plus loin. On a du bruit sur le tronçon. On va suivre", lance le technicien. Ses micros lui permettent ensuite de déterminer, avec exactitude, où l'eau s'écoule de manière anormale. Grâce à ces reconnaissances pointilleuses, les réparations sont effectuées sous 48 heures.
Au-delà de l'urgence, préserver la ressource passe aussi par l'entretien du réseau de canalisation. Une entreprise coûteuse et de longue haleine. "1,3 million d'euros sont consacrés tous les ans à ce genre de travaux", indique Daniel Michaud, président du syndicat mixte des eaux de la vallée d’Ardière, dans le Beaujolais."Chaque année, on fait environ quatre kilomètres, voire un petit peu plus, en fonction des aides qui peuvent exister", ajoute-t-il.