Des radars de plus en plus performants sont installés au bord des routes.Au point qu'ils pourraient rapporter plus d'un milliard d’euros dans les caisses de l'État l'an prochain, un record.On fait le point sur les différents types de radars nouvelle génération.
À chaque départ en vacances, c’est la bête noire des automobilistes. Excès de vitesse, dépassement de ligne, non-respect des distances de sécurité… plus rien ne leur échappe ou presque. Toujours plus redoutables, les radars sont dorénavant en mesure d’enregistrer la vitesse d’un véhicule avec une précision hors pair. "Je me fais souvent flasher à la vitesse de deux ou trois km/h en plus", assure un automobiliste dans la vidéo de TF1 en tête de cet article.
Alors que la Sécurité routière poursuit la modernisation de son parc, on fait le point sur les nouveaux modèles de radar à l’heure des départs pour les vacances de la Toussaint.
Le radar fixe double face
Commençons ce tour d’horizon avec un nouveau venu, le radar fixe double face. Déployé sur le territoire depuis 2019, il est capable de flasher l’avant, mais aussi l’arrière des véhicules, ce qui permet d’identifier les deux-roues et leur unique plaque à l’arrière. Selon le site spécialisé radars-auto.com, ils seront au nombre de 700 d’ici à la fin de l’année. Avec une portée de 100 mètres, ils peuvent identifier un véhicule en excès de vitesse bien avant que l’on puisse les voir. De plus, ils sont capables "de différencier les catégories de véhicules, et notamment les poids lourds des véhicules légers, afin de contrôler les limitations de vitesse spécifiques selon la catégorie du véhicule", explique la Sécurité routière sur son site internet. Cet équipement permet aussi d’identifier avec certitude le véhicule en infraction dans le cas où plusieurs apparaissent sur un cliché. Avec lui, impossible ou presque de contester une contravention.
Le radar autonome
On continue avec le radar autonome. En service depuis 2015, on commence à le voir se généraliser sur le territoire, notamment dans les zones où il y a des travaux. Il utilise la technologie Laser LIDAR pour calculer la vitesse de circulation des véhicules sur quatre voies, y compris dans les deux sens de circulation. Autonome, il dispose en outre de batteries qui lui assurent cinq jours de fonctionnement. "Ce type de radar est monté sur roulettes, ce qui permet de le déplacer, explique au micro de TF1 Pierre Chasseray, délégué général de l’Association 40 millions d’automobilistes. Il est considéré aujourd’hui par les automobilistes comme un piège, parce qu’il apparaît et disparaît et peut se retrouver sur une autre portion de route." D’ici à la fin de l’année, selon le site radar-auto, quelque 400 équipements de ce type seront opérationnels sur tout le territoire.
Le radar tourelle
Cet équipement multifonction permet de contrôler la vitesse dans les deux sens de circulation et le franchissement de feu rouge ou de passage à niveau. En service depuis 2019, ils remplacent progressivement les radars fixes de première génération. Ils pourront également servir de leurres : quatre cabines sur cinq seront vides en moyenne, avance le site radars-auto.fr. Avant la fin de l’année, au total, pas moins de 6000 tourelles, dont 1200 avec radar, seront présentes sur le territoire, si l'on en croit le site spécialisé.
Le radar urbain
Comme son nom l’indique, cet équipement est présent essentiellement en agglomération. Il est en service seulement depuis l’année dernière. Il permet, bien évidemment, de mesurer la vitesse de circulation, et dans les deux sens. Cet appareil peut aussi détecter un franchissement de feu de signalisation ou de passage à niveau. Il est également capable d'identifier la voie de circulation du véhicule en infraction, comme celles des bus ou des vélos par exemple. Comme le radar tourelle, il peut aussi servir de leurre. Toujours selon le site radars-auto.fr, la France devrait compter quelque 500 équipements de ce type, "dont 100 radars actifs", avant la fin de l’année.
Le radar mobile embarqué
Terminons ce passage en revue des nouveautés avec celui que tout le monde redoute, le fameux radar embarqué. L’an dernier, ces véhicules embarquant un radar à l’avant et un autre à l’arrière ont flashé 500.000 fois. Impossible ou presque de le localiser, et pour cause, il est toujours en mouvement. Cet équipement peut calculer la vitesse de circulation tout en étant en mouvement, via un dispositif qui envoie une onde électromagnétique. Déjà présentes dans certaines régions, les voitures radars privatisées devraient s’étendre à tout le territoire.
Avec cette nouvelle génération de radars, ce sont des vies qui peuvent être sauvées, souligne l’association Prévention routière, interrogée par l'équipe de TF1. "Il est important de renouveler le parc de radars et faire en sorte qu’ils soient plus efficaces. Ils ont largement contribué à faire baisser la mortalité routière en France", insiste Anne Lavaud, sa déléguée générale. D'autant plus que, contrairement à l’idée reçue, le nombre de radars n’augmente pas en France, ils sont seulement plus performants. Pour preuve, l'année prochaine, ils devraient rapporter plus d'1 milliard d’euros à l’État, soit 150 millions de plus que l’an dernier. Un record.