C'est dans le domaine des transports que la grève de mardi s'annonce la plus dure.Un secteur réputé pour ses régimes spéciaux.Mais l'hostilité de ses agents à la réforme des retraites est assez paradoxale.
Ces régimes spéciaux sont en théorie supprimés par la réforme, mais pas pour leurs bénéficiaires actuels, c'est-à-dire les agents en poste. Seuls les futurs embauchés au sein de la SNCF ou de la RATP seront concernés. Autrement dit, ces régimes particuliers ne s'éteindront que dans un demi-siècle.
Quant à l'âge de départ, il y a là aussi l'apparence et la réalité, poursuit François Lenglet. Sur le papier, la réforme prévoit que tous les Français partiront à la retraite deux ans plus tard, de 62 à 64 ans pour le régime normal, et de 52 à 54 ans pour les conducteurs de train et de métro. Mais dès aujourd'hui, ceux-ci sont contraints de travailler un nombre d'années minimum. Ce qui les amènent déjà au-delà du futur âge légal.
En moyenne, les conducteurs de bus cessent ainsi leur activité à 56,1 ans, ceux du métro à 55,8 ans, ceux du train à 55 ans. Pour au moins 80% des agents de la RATP et de la SNCF, la réforme Macron ne change absolument rien. On connaissait ceux qui crient avant d'avoir mal avec les régimes spéciaux qui font la grève, voici ceux qui crient avant de ne pas avoir mal, conclut-il.
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