Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a présenté vendredi une batterie de mesures pour réguler le travail des influenceurs.Ce week-end toutefois, 150 professionnels du secteur ont dénoncé cette nouvelle réglementation, dans une tribune commune.Signataire de ce texte, Squeezie, plus gros Youtubeur français, s'en est désolidarisé ce dimanche.
Le front uni commence à se fissurer. Squeezie s'est désolidarisé dimanche d'une tribune d'influenceurs dont il était signataire et qui dénonçait les "dérives d'une minorité", à quelques jours de l'examen au parlement d'un texte de loi visant à mieux encadrer la profession d'influenceur, jusqu'ici largement sans contrainte.
"J'ai fait l'erreur de donner mon accord pour que mon nom apparaisse dans une tribune très maladroite, que je n'ai même pas lu avant publication", s'est excusé sur Twitter le plus gros Youtubeur français (avec presque 18 millions d'abonnés). "On m'a présenté cette tribune comme un moyen de nous défendre devant des lois trop extrêmes, qui auraient pu pénaliser à tort les honnêtes créateurs de contenu" alors que, parmi les signataires, "on retrouve des influenceurs à l'origine même du problème (des personnes qui ont mis en avant des jeux d'argent, de la chirurgie esthétique ou autres escroqueries, ndlr)", réagit Squeezie, aussi suivi par 9 millions de fans sur la plateforme à l'oiseau bleu.
Je me réjouis que ces arnaqueurs soient enfin sanctionnés
Squeezie
Le créateur de contenus de 27 ans estime s'être toujours montré "irréprochable et transparent dans (son) travail avec les marques". Par conséquent, "je ne suis pas impacté par ces lois, je n'ai rien à perdre avec cette réforme qui est destinée à réglementer des placements de produits immoraux, principalement faits par des influenceurs malintentionnés", concède-t-il. "Je me réjouis que ces arnaqueurs soient enfin sanctionnés", conclut-il.
Notre travail doit être mieux encadré pour éviter des dérives glauques
Dr Nozman
Plus tôt dans la journée, un autre grand nom du secteur, le Youtubeur Dr Nozman a, lui aussi, rétropédalé. Après avoir lu "les choses proposées" par le gouvernement, l'influenceur juge les mesures annoncées "pour la plupart nécessaires pour avancer dans la bonne direction". Selon lui, "elles ciblent justement de réels problèmes et dangers". "Je suis pour une création plus éthique et transparente. Notre travail doit être mieux encadré pour éviter des dérives glauques", ajoute-t-il. "J'aurais dû être plus vigilant et consciencieux dans la prise de connaissance de ce texte", reconnaît-il.
De son côté, Cyprien - qui compte 14,4 millions d'abonnés sur Youtube - affirme n'avoir "jamais signé ce truc".
Pour rappel, la proposition de loi transpartisane, qui doit être examinée en séance publique à l'Assemblée nationale cette semaine, prévoit de soumettre les 150.000 influenceurs français, qui vivent souvent de la promotion de produits, "aux mêmes règles" publicitaires que les médias traditionnels. Elle vise également à interdire la promotion de la chirurgie esthétique. La tribune en question, publiée dans le Journal du Dimanche, demandait aux députés "ne pas casser (leur) modèle" à cause de la "dérive d'une minorité".
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