Une station sur cinq en France subit des ruptures d'approvisionnement.En attendant un retour à la normale, les automobilistes adaptent leurs pratiques.Une équipe de TF1 a passé la journée au volant à leur rencontre.
Ce vendredi après-midi, on assiste à des scènes d'embouteillages autour des stations-services de Lille, comme chaque jour depuis le début de la semaine. Une aide-soignante, rencontrée par notre équipe à la pompe, doit travailler ce week-end et a préféré anticiper. "J'en avais encore un petit peu, et là je remplis à fond, comme ça je suis tranquille", nous explique-t-elle dans le reportage en tête d'article. Partout, on constate la même peur d'une pénurie de carburant, alors que de nombreuses stations sont à sec à cause de problèmes de ravitaillement.
Si tout le monde fait son plein pour ne pas rouler (...), c'est ce qui crée la pénurie
Un retraité
Beaucoup ont compris qu'il y avait plus de chance de trouver du carburant sur les stations d'autoroute : elles sont remplies en priorité, car éloignées les unes des autres, pour éviter la panne sèche de véhicules- certaines sont même réquisitionnées pour les professionnels. Dans la Métropole lilloise, nous rencontrons un retraité qui s'apprête à partir en week-end au bord de la mer. Il a choisi de ne remplir son réservoir qu'à moitié, pour en laisser aux autres. "Si tout le monde fait son plein pour ne pas rouler, ça ne sert à rien", analyse-t-il, "c'est ça qui crée la pénurie, après".
Si tout le monde s'obstine à faire le plein d'essence par peur d'en manquer, cela crée en effet des effets de pénurie, alors que les stocks de carburant sont remplis. Et cette situation génère des tensions entre conducteurs. Ce chauffeur, qui conduit des personnes à mobilité réduite, peste contre le comportement des autres automobilistes, en attendant son tour à la pompe. "Les trois quarts des gens qui sont là, ils ne travaillent même pas", estime-t-il, "ils viennent faire le plein pour le weekend alors que nous, on est en train de travailler".
Cette crise intervient en pleine montée des prix, après plusieurs mois de baisse. Ils devraient d'ailleurs encore grimper, les pays exportateurs de pétrole (OPEP+) ayant décidé de réduire leur production, en dépit des demandes occidentales.
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TF1 Info