Téléphériques : quelles sont les règles de sécurité en France ?

Le premier téléphérique urbain a été implanté à Grenoble en 1934. Depuis, les accidents y sont rarissimes. Et malgré la chute d'une télécabine ce dimanche chez le voisin italien, les passagers français restent rassurés. "Avec l'accident d'hier, on pense aux risques, mais on se sent quand même en sécurité", affirme l'un d'eux, dans le reportage de TF1 en tête d'article. "Je pense qu'il y a plus de chances de voir les Iles Féroé gagner l'Euro de foot que d'avoir un accident", plaisante un autre. 

Dans l'ensemble de l'Hexagone, les téléphériques restent en effet l'un des moyens de transports publics les plus sûrs. Ils font l'objet de contrôles journaliers par l'exploitant, grâce à un système informatique performant, mais aussi par le constructeur ainsi que par le ministère des Transports (toutes les 200 heures). "Tout est doublé, triplé, voire quadruplé pour certaines opérations de sécurité pour être sûr qu'il n'y ait jamais aucun problème", affirme Jean-Luc Boch, maire de la Plagne-Tarentaise (Savoie). 

Ainsi, en voir un se décrocher est quasi impossible. "Les câbles porteurs ne peuvent pas lâcher parce que nous avons un système qui contrôle en permanence leur tension", explique Bruno Maurice, Compagnie des Alpes. "Et si pour x raison, la fixation des câbles venait à lâcher, il y a des grosses pièces métalliques qui buteront contre une tête et le câble n'ira jamais plus loin." 

Deux déraillements seulement (en 1976 et en 2014) ont été recensés à Grenoble en raison de fortes rafales. Fort heureusement, aucun mort n'a été à déplorer grâce à une évacuation par hélicoptère. Quant à l'accident le plus grave recensé en France, il remonte à 1999. Vingt personnes avaient perdu la vie à proximité du pic de Bure dans les Alpes.