Coronavirus : la pandémie qui bouleverse la planète

TÉMOIGNAGE - Son père succombe au Covid-19 en trois jours, il porte plainte contre l'Ehpad

Publié le 30 avril 2020 à 8h55
JT Perso

Source : TF1 Info

TÉMOIGNAGE - Le fils endeuillé d’un résident d’un établissement pour personnes âgées du Territoire de Belfort livre son témoignage ce jeudi au micro de LCI. Il revient sur les circonstances de ce décès, qu'il juge choquant, et les raisons qui l’ont conduit à porter plainte pour non-assistance à personne à danger.

"On m’aurait dit comment ça se passait dans l’Ehpad, qu’il y avait des cas avérés de covid-19, j’aurais sorti mon père de là et il ne serait pas mort comme ça". Un mois après le décès brutal de son père, dans un établissement pour personnes âgées de Belfort (Territoire de Belfort), et quinze jours après avoir porté plainte contre la structure, Sébastien Lévêque revient sur les circonstances de cette disparation au micro de LCI.

"Je leur ai demandé s’il y avait des cas dans l’Ehpad, ils m’ont répondu que peut-être, ils pensaient qu’il y avait une suspicion de cas, mais que c’était pas avéré", raconte-t-il, amer, au sujet des jours qui ont précédé la disparition de Bernard Lévêque dans l'Ehpad de la Rosemontoise de Valdoie, où il vivait depuis 2014. Et de poursuivre : "On a dû l’apprendre par les journaux". 

"Ils nous disaient rien, ils nous cachaient tout"

Emporté en trois jours par le Covid-19, son père est décédé le 28 mars. "Il méritait une autre fin de vie", déplore-t-il, insistant sur le manque de transparence de la direction sans laquelle selon lui, ce drame aurait sans doute pu être évité. "Ils nous disaient rien, ils nous cachaient tout".

Ce fils endeuillé, qui dénonce par ailleurs une certaine brutalité dans l'annonce de la mort de son père, a porté plainte le 14 avril à la gendarmerie de Saint-Amour, dans le Jura "pour non assistance à personne en danger, mise en danger d’autrui par personne morale, avec risque immédiat de mort ou d’infirmité par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence".

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Depuis le début de l'épidémie 30 résidents de cet établissement, soit un quart, ainsi qu'une aide-soignante, et le mari d'une aide-soignante sont décédés.


La rédaction de TF1info

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