VIDÉO - Tempête Alex : deux ans après, ces sinistrés doivent toujours se garer à 1 km de chez eux

V. Fauroux | Reportage vidéo : Sophie Chevallereau et Thomas Rolnik
Publié le 30 septembre 2022 à 11h59
VIDÉO - Tempête Alex : deux ans après, ces sinistrés doivent toujours se garer à 1 km de chez eux
Source : TF1

Il y a deux ans, dans les Alpes-Maritimes, les vallées de la Roya et de la Vésubie étaient dévastées par la tempête Alex.
Depuis, la vie reprend petit à petit son cours.
Mais certains habitants en subissent encore les conséquences.

Octobre 2020 : la tempête Alex provoquait des crues exceptionnelles dans les Alpes-Maritimes, et dévastait plusieurs régions dans l'arrière-pays de Nice et de Menton, faisant au total dix morts, huit disparus et deux milliards d'euros de dégâts, en particulier dans les vallées dévastées de la Vésubie et de la Roya. Deux ans après, malgré une lente reconstruction, le quotidien d'une dizaine d'habitants n'a pas changé. 

L'urgence, ça a été de désenclaver. Maintenant, on reprend ces travaux et on les fait de manière définitive.
Thierry Ingigliardi, adjoint au maire de Saint-Martin-Vésubie

À l'image de Patrick et Manuelle Coquillat, des habitants de Saint-Martin-Vésubie, qui doivent chaque jour laisser leur voiture à un kilomètre de chez eux. Arraché par le torrent, ce qui reste d'un pont menant à leur maison n'ayant pas encore été reconstruit. "Ça devient pénible, physique. Moi, aujourd'hui, ce que je réclame, c'est une route. Ça fait deux ans qu'on se trimballe tout sur le dos. Je ne peux pas aller manger une pizza au restaurant parce que le soir, surtout l'hiver, il faut que je rentre et avec la neige...", peste-t-il dans la vidéo du JT de 20H en tête de cet article.

Il faudra encore plusieurs années pour que les vallées sinistrées soient totalement reconstruites. Des dizaines de maisons éventrées font encore partie du paysage, même si beaucoup ont déjà été rachetées par l'État à leurs propriétaires, pour les détruire et ainsi permettre la reconstruction des berges et des routes. En revanche, tous les axes principaux sont désormais rétablis. "L'urgence, ça a été de désenclaver. Maintenant, on reprend ces travaux et on les fait de manière définitive pour justement ne plus y revenir en cas de problème grave", explique l'adjoint au maire de Saint-Martin-Vésubie, Thierry Ingigliardi. 

Des maisons épargnées

D'autres habitants sinistrés sont, eux, soulagés. Comme Gérard Planelle qui vient d'apprendre que sa maison à Tende, fortement endommagée par la tempête, ne sera pas détruite. Le terrain qui s'est effondré derrière chez lui sera consolidé. Les travaux sont financés par des fonds publics, pour éviter que de tels dégâts ne se reproduisent. "C'est une très bonne nouvelle, ça va permettre d'avancer. Si ces travaux sont faits, ensuite l'assurance interviendra pour les travaux de la maison, donc on arrivera à récupérer la maison", dit-il. 

Relogé avec sa femme par le département, ils savent désormais qu'ils pourront rentrer chez eux une fois les travaux terminés. "Ça faisait 33 ans qu'on habitait là-bas. Ça a déjà été compliqué pour la faire, et puis..." Roselyne Planelle s'arrête de parler, des larmes dans la voix. Trop d'émotions pour cette retraitée, après ces deux années passées à attendre. 

Autre chantier titanesque : le tunnel de Tende, qui relie la vallée de la Roya à l'Italie voisine et qui est fermé depuis ces crues meurtrières. Il rouvrira en octobre 2023, a confirmé début septembre le ministère des Transports.


V. Fauroux | Reportage vidéo : Sophie Chevallereau et Thomas Rolnik

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