Carburants : vers une amélioration "tout au long de la semaine", selon Elisabeth Borne

Un premier pas vers un retour à la normale ? Depuis une dizaine de jours, des grèves dans les raffineries et les dépôts de carburant ont engendré des situations de pénurie dans de nombreuses stations-service de l'Hexagone. Selon le dernier décompte du ministère de la Transition écologique réalisé ce dimanche, près de 3 stations-service sur dix (29,7%) connaissent des difficultés sur un produit au moins (contre 21% samedi). Les Hauts-de-France et l’Île-de-France sont particulièrement touchées (respectivement 54,8% et 44,9% des stations qui rencontrent des difficultés). 

Face à cette situation, le gouvernement est à l'œuvre, comme l'a affirmé dimanche Elisabeth Borne. "Je suis la situation de très près", a indiqué la Première ministre. Selon elle, la conjoncture "va s’améliorer tout au long de la semaine". "Nous avons libéré des stocks stratégiques pour alimenter les stations-service. Ces livraisons arrivent progressivement", détaille-t-elle. "Les mesures que nous avons prises ont permis d’augmenter les livraisons de 20% par rapport aux flux habituels", ajoute-t-elle. Par ailleurs, les camions-citernes ont été autorisés à circuler ce week-end. 

De son côté, Agnès Pannier-Runacher a réaffirmé "l’appel très ferme du Gouvernement aux dirigeants et aux organisations syndicales de Total et d'Esso". "Une issue doit être trouvée sans délai dans le cadre du dialogue social. Les Français ne doivent pas subir davantage les conséquences d’un mouvement social", exhorte la ministre de la Transition énergétique. "Ce conflit doit cesser", assène-t-elle. Par ailleurs, l'ancienne secrétaire d'État a appelé les Français au calme. "Nous faisons face à une ruée vers les stations-service au-delà des consommations habituelles de carburant (+ 30% dans certaines zones), ce qui dégrade la situation", pointe-t-elle. "Une nouvelle fois, j’appelle tous nos concitoyens à ne pas faire de stock pour que chacun puisse faire son plein", conclut-elle. 

Ce dimanche, la direction de TotalEnergies a fait un premier pas pour trouver une issue à ce bras de fer. Elle a ainsi accepté d'avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires "sous réserve de la fin des blocages des dépôts et de l'accord de l'ensemble des partenaires sociaux". Ce tour de table "permettra de définir comment les salariés pourront bénéficier, avant la fin de l'année, des résultats exceptionnels générés par TotalEnergies, tout en prenant aussi en compte l'inflation de l'année 2022", plaide le géant français des hydrocarbures.