À la veille d’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, des commerçants cherchent à se faire entendre.Ils disent voir leur chiffre d’affaires baisser de 25%, 30%, voire 40% selon les villes.
Les quais du Vieux Port sont bien déserts ce lundi matin à Marseille. Ces dernières semaines, ils sont devenus le théâtre de la mobilisation contre la réforme des retraites. Cela ne fait pas vraiment l’affaire des restaurateurs.
Le mouvement social aurait fait fuir les clients du centre-ville, et pas seulement les jours de manifestations. Les commerçants aussi accusent le coup. À chaque manifestation, Jeremy Naïm, bijoutier, remballe toute sa vitrine et tourne au ralenti. "On ne va pas attirer les convoitises, on ne va pas attirer les casseurs vers nous", explique-t-il.
À l’aube de la saison touristique, les boutiques de souvenirs s’interrogent sur les prochains mois. Frédéric Jeanjean va plus loin : le restaurateur demande au gouvernement les mêmes aides que durant la crise du Covid-19.
Pour certains élus d’opposition à la mairie, c’est l’organisation des cortèges qu’il faudrait adapter. "Il vaut mieux organiser les manifestations un peu moins près des commerces de centre-ville, ou mieux les encadrer, ou mieux les protéger, plutôt que de faire encore appel à un argent public qui aujourd'hui n'existe plus", estime Guy Moraine, conseiller municipal LR. Mardi, une partie du centre-ville sera fermée à la circulation pour accueillir la manifestation, pour la dixième fois en moins de trois mois.
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