"Rescue code" : qu'est-ce ce QR code qui peut vous sauver la vie en cas d'accident de voiture ?

Quand la technologie permet de sauver des vies. Après un accident de la route, la moindre seconde compte. La priorité pour les pompiers, c’est de prendre des nouvelles de la victime. Ensuite, il faut l'extraire du véhicule le plus rapidement possible. Et pour cela, le sous-officier Isabelle du Sdis 78, que le reportage de TF1 ci-dessus suit lors d'un exercice, effectue un geste tout simple : flasher un QR code placé sur le pare-brise. Immédiatement, il a sous les yeux un scanner très précis du véhicule : position de la batterie, siège inclinable ou pas... Et le plus important, l'emplacement des petites cartouches de gaz qui servent à gonfler les airbags.

"Il ne faut pas que je vienne mettre un coup de cisaille là-dedans, à cause du risque de vider la cartouche et de libérer de l’air chaud sur la victime, ce qui va la brûler", explique le sauveteur. Ce "rescue code" et les informations qu'il contient permettent aux secouristes de gagner un temps précieux. "Ce sont des secondes par ci par là, mais à la fin, les secondes font des minutes et donnent plus de chance de survie aux victimes", souligne le secouriste. Ces QR codes sont désormais installés en série sur toutes les nouvelles voitures du constructeur Renault-Dacia. Un dispositif similaire est aussi proposé par Mercedes. 

Rien ne vous oblige légalement à installer un "rescue code" sur votre véhicule. Sachez qu'il est néanmoins possible de s'en procurer dans le commerce. Ils sont vendus par paire, l'un étant à placer à l’avant et l’autre à arrière. Le premier doit être disposé sur le pare-brise, dans le coin en bas à droite. Le second sur la lunette arrière, en bas à gauche, entre les lignes de dégivrage. Une fois positionnés, il faudra les scanner avec votre smartphone et renseignez les informations requises. Sur le site Rescue.fr, le dispositif est commercialisé au prix de 19,90 €.

Autre défi, les feux de véhicules électriques, car ils mettent plus de temps à s'éteindre, ce qui donne du fil à retordre aux pompiers. Les ingénieurs de Renault ont mis au point un système qui devrait leur faciliter les choses. "C'est une pièce ovale qui fait environ dix centimètres de long", explique Claire Petit-Boulanger, experte en sécurité tertiaire au sein du constructeur. Elle est située sous les sièges arrière, là où se trouvent la batterie. "Quand le véhicule va prendre feu, elle va fondre à la chaleur", et cela va créer un trou, poursuit-elle. Les pompiers pourront alors injecter de l'eau directement à l'intérieur pour la noyer.

Actuellement, c'est seul moyen pour éteindre ce type de feu. Grâce à ce dispositif, en dix minutes à peine, le feu peut ainsi être circonscrit. "Si on n’a pas de dispositif spécifique pour éteindre ces batteries haute tension, on va devoir rester sur une intervention pendant deux ou trois heures, juste le temps de la combustion de la batterie", explique Christophe Lenglos, conseiller en interventions d’urgence sur les véhicules du groupe Renault. Ces feux de batterie sont rares, mais plus il y aura de véhicules électriques en circulation et plus ils seront nombreux.