TÉMOIGNAGE - La prise de conscience de la dysphorie de genre prend de l'ampleur. C'est le cas de Zack qui, avec l'aide de sa mère, a renoncé à son corps d'adolescente et opéré une transition vers un corps d'homme.
La transidentité gagne en visibilité depuis plusieurs années. Les personnes touchées par la dysphorie de genre, qui désigne le fait pour un individu d'être né dans un corps qui ne correspondant pas à son genre, mettent le sujet sur la table et revendiquent l'abandon du sexe qui leur a été assigné à la naissance. C'est l'histoire de Zack, né dans un corps de femme, et devenu un jeune adolescent aux cheveux courts et à la voix grave.
Une transition qu'il assume depuis peu. Il a d'abord dû écrire à sa mère les mots qui ne sortaient pas de sa bouche. "Alors, j'ai quelque chose à te dire... Comme tu le sais, je ne suis pas du tout féminine, depuis toujours. Que ce soit au niveau de mes habits ou de ma façon d'agir et d'être", peut-on lire au-dessus de l'épaule de sa maman qui tient son smartphone entre les mains.
"Je l'ai pris dans mes bras, on s'est serré. J'ai dit : 'On va avancer'", raconte-t-elle sur TF1. "Quand on décide de faire un enfant, on fait un enfant, on ne fait pas une fille ou un garçon". Celle-ci pensait que son fils lui annoncerait un jour son attirance pour les filles. Mais ce n'était pas d'orientation sexuelle qu'il désirait lui parler, mais bien de quête d'identité.
Un traitement pour bloquer la puberté féminine
Grâce à l'accompagnement de sa mère, Zack a pu confronter cette dysphorie de genre et entamer sa transition hormonale. Depuis quelques mois, il prend un traitement à base de testostérone afin de bloquer les manifestations de sa puberté féminine.
"Ma première réaction quand j'ai découvert la transidentité : j'ai pris peur de voir le parcours qui m'attendait. Mais au final, c'est vital pour moi donc je vais tout affronter. Il faut avancer dans la vie. Qu'importe les embuches qu'on trouve sur son passage", confie le jeune homme. Il a également pu compter sur le soutien de ses camarades de classe au collège, qui l'ont aidé à franchir ce premier pas difficile. "Je leur ai demandé : 'J'ai une tête à m'appeler comment ?'", plaisante-t-il."C'était bienveillant et sain."
Mais cela ne l'a pas toujours été. Les personnes trans sont encore très souvent victimes de transphobie, sous la forme de harcèlement moral et physique. Certains en viennent à se suicider, à l'instar de Fouad, lycéenne lilloise qui s'est tuée après s'être plainte d'avoir été "mégenrée" par son établissement scolaire, soit le fait de refuser de reconnaitre son identité de genre. Quand d'autres s'accrochent malgré tout. Les professionnels spécialisés dans ce processus sont de plus en plus prisés. Afin de bénéficier de leur accompagnement, il faut parfois attendre deux ans.
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