Une bonne nouvelle pour les éleveurs de volailles : deux vaccins sont enfin validés contre la grippe aviaire.Nombre de producteurs ont dû composer ces derniers mois avec les risques de cette maladie très contagieuse.L'espoir de ne plus devoir avoir recours aux confinements des animaux, ou encore aux abattages.
Ces dernières années, des millions de canards ont été abattus dans le Sud-Ouest. Après des cas de grippe aviaire dans des élevages voisins, les 3300 canards sains d'une éleveuse ont dû être abattus en début de semaine. C'est la cinquième fois en huit ans.
"Une excellente nouvelle"
Depuis début mai, le virus refait surface dans le Sud-Ouest. L'impression d'un cauchemar sans fin. "C'est toujours un traumatisme aussi grand. On n'en peut plus, comme tous les producteurs qui sont concernés, tous ceux qui sont dans ces zones réglementées. Si on comprend tous ces dispositifs, pour protéger, c'est toujours un sacrifice pour nous que de devoir abattre ses animaux", explique une éleveuse.
La validation ce jeudi de deux vaccins, qui sont jugés efficaces par le ministère de l'Agriculture, redonne un peu d'espoir. "C'est une excellente nouvelle. Tous les maillons de la filière ont investi énormément pour améliorer la sécurité sanitaire. Aujourd'hui, on se rend compte qu'on est au bout de ce que l'on peut faire. Donc il nous faut quelque chose en plus et pour moi, ce quelque chose en plus, c'est le vaccin", ajoute la professionnelle. Les autorités tablent sur octobre pour lancer la vaccination.
Pour redémarrer au 1er août, il nous faut le vaccin. On ne redémarrera pas sans ça
Un éleveur de canards
Il est trop tard pour un autre éleveur. Son élevage a été vidé de ses 14.000 canards en début de semaine. Et pour lui, pas question d'y remettre des animaux tant que la vaccination n'a pas débuté. "Si on redémarre début octobre en vaccinant, ces animaux-là ne seront pas commercialisés pour les fêtes de Noël. Pour ça, il faut redémarrer au 1er août, mais pour redémarrer au 1er août, il nous faut le vaccin. On ne redémarrera pas sans ça", tranche le professionnel.
Une urgence d'autant plus forte que, sur la saison 2021-2022, 29 millions de volailles ont été abattus. Une crise qui avait menacé la filière foie-gras, et fait craindre le pire pour les fêtes de fin d'année. Une course contre la montre est donc lancée. D'autant qu'après les canards, les autres volailles, poules et dindes, pourraient à leur tour être vaccinées.
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