VIDÉO - Une famille Rom violemment chassée d'une maison qu'elle squattait

Publié le 16 septembre 2015 à 17h45
VIDÉO - Une famille Rom violemment chassée d'une maison qu'elle squattait

ISÈRE - Une famille Rom squattait une maison inhabitée près de Grenoble, à Saint-Martin-d’Hères, jusqu’au vendredi 11 septembre. Ce jour là, sous les cris de joie et les insultes d’une foule de riverains venue en aide au propriétaire, la police a encadré son départ.

Il a fait appel au voisinage. Une famille Rom avait été installée par le collectif "La Patate chaude" dans une maison située à Saint-Martin-d’Hères, près de Grenoble, révélait Le Dauphiné libéré. Inhabitée mais appartenant à Roger Mazoyer, il ne pouvait reprendre sa maison malgré ses démarches administratives auprès de la police qui l'avait elle-même prévenu de l'infraction, car il ne s'agissait pas de sa résidence principale. La semaine dernière, ce dernier a pu la récupérer avec l’aide du voisinage après trois jours de squat, dans une atmosphère très tendue.

Contacté à son domicile par metronews, il était absent cependant une femme, qui n’a pas décliné son identité mais pourrait être sa compagne, nous a indiqué "qu’ils étaient sur le point de vendre leur maison et qu’un compromis de vente avait été signé. C’est un soulagement pour nous car nous avons vécu un cauchemar. Se réveiller un matin et voir que des étrangers sont dans votre maison…", s'est-elle indignée.

Insultes, cris et poings levés devant la maison

Ne trouvant pas de solution, le propriétaire avait reçu le soutien des habitants du quartier, "qui se sont tous portés volontaires pour qu’il récupère son bien", nous indique notre interlocutrice. Le vendredi 11 septembre, ce sont près de 80 personnes qui se sont rendues devant la maison de façon très agressive, criant les poings levés, insultant et tentant de forcer le grillage de la maison, comme on peut le constater sur la vidéo. 

Les riverains, décidés à récupérer la maison de leur voisin, se sont confrontés verbalement aux membres du collectif qui soutenait la famille depuis son expulsion fin juillet avec quelque 150 personnes du bidonville Esmonin au sud de Grenoble. Les forces de l'ordre ont dû intervenir pour protéger l'évacuation de la dizaine de personnes qui se trouvait sur place. "C’est la meilleure décision" hurlait un riverain.  Selon le site des Inrocks , la ville de Saint-Martin d'Hères avait décidé de prendre en charge leur hébergement à l'hôtel pour trois nuits. Mardi, elle l’a prolongé de trois nuits. Contactée par metronews, la mairie n’a pas encore répondu à nos questions. Le collectif également.
 


La rédaction de TF1info

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