Université : quel protocole sanitaire pour les examens de fin d'année ?

Léa LUCAS avec TF1
Publié le 5 mai 2021 à 11h03

Source : JT 13h Semaine

CRISE SANITAIRE - 800 étudiants en médecine ont passé leurs épreuves de fin d'année en présentiel lundi et mardi en Haute-Garonne. Le protocole sanitaire strict mis en place donne une idée de ce qui attend les étudiants dans la période d'examens qui s'ouvre.

800 étudiants réunis et alignés les uns derrière les autres pour plancher sur leur copie. Cette scène paraît surréaliste, et pourtant, elle a bien eu lieu près de Toulouse lundi et mardi. Si ce rassemblement universitaire a d'abord inquiété parents et élèves, les craintes ont vite été levées au moment de se lancer tête baissée dans le concours PACES (Première année commune aux études de santé). "On ne pense pas du tout à ça, on est à fond dans le concours", témoigne un jeune homme auprès de TF1 dans le reportage en tête de cet article. "On a quand même passé huit mois à être chacun chez nous, tous seuls à travailler, donc je pense qu'il n'y a pas de risque", complète sa camarade. 

Ce sentiment de sécurité, partagé par une majorité d'étudiants, répond à la mise en place d'un protocole strict. L'université de Toulouse a en effet loué une salle de 15.000 mètres carrés afin que la distance physique soit respectée. "C'était indispensable que le concours se déroule en présentiel. Je ne vois pas comment on aurait pu maintenir une équité sinon", commente une jeune femme. "On a déjà passé le concours blanc en distanciel, c'était très compliqué et les gens pouvaient tricher", poursuit une autre.

Afin de limiter les déplacements au sein du complexe, chacun avait pour consigne de déjeuner à sa table. Soit le seul moment où les étudiants étaient autorisés à retirer leurs masques, à changer à la mi-journée. "On était tout seuls pour manger", raconte une étudiante. "On avait le droit de venir se voir d'une table à l'autre, mais en gardant le masque." 

Outre le respect des gestes barrières, les entrées et sorties de la salle d'examen, régulièrement aérée, étaient très encadrées. Objectif ? Répartir les élèves sans brassage et circuler à sens unique. Les épreuves ont également été condensées sur deux jours, contre une semaine en temps normal, afin d'éviter les regroupements avant et après le concours, formellement interdits.

Aucun test de dépistage

Le document de la faculté, relatif aux consignes sanitaires, stipule par ailleurs que les "étudiants atteints du Covid-19 ne pourront pas se présenter aux épreuves" et "qu’aucune dérogation n’est possible". Ni contrôle ni  test de dépistage n'ont toutefois été imposés aux candidats, à qui l'on a recommandé un "isolement préventif strict" de sept jours. 

Une telle configuration sanitaire devrait se multiplier à l'approche de nombreux examens d'ici l'été.


Léa LUCAS avec TF1

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