INJECTION - Pour relancer une campagne au ralenti, le gouvernement entend renforcer la vaccination de proximité. Pharmaciens et médecins pourront désormais vacciner avec une dose Pfizer, plus facile à stocker.
Leur mode de conservation a été simplifié. Les vaccins Pfizer/BioNTech n'ont plus besoin d'être stockés à une température extrêmement basse (-70°), un réfrigérateur suffit. Aussi, les grossistes ont commencé à en livrer ce jeudi dans les officines et les cabinets de médecins, qui peuvent désormais le conserver plus facilement. "Les études de stabilité des laboratoires ont permis de montrer qu'ils pouvaient être stockés à moins 20° pendant 14 jours et à 5° pendant 31 jours", explique Véronique Jung, pharmacienne responsable chez OCP, grossiste-répartiteur, dans le reportage de TF1 en tête d'article.
Ces livraisons ne sont que les premières d'une longue liste : près de 23.000 flacons du vaccin avaient déjà été commandés par les professionnels de santé à la veille du début de la vaccination en pharmacies et chez les médecins. "Le vaccin Pfizer doit être constitué avant d'être injecté au patient", précise Michel Barsoum, docteur en pharmacie, qui doit mélanger lui-même les vaccins avec du chlorure de sodium. Un geste rémunéré deux euros de plus par l'Assurance Maladie.
Remplacer les centres de vaccination
Cette nouvelle stratégie, mise en place par le gouvernement, a un triple objectif : remplacer les centres de vaccination qui voient leurs portes fermer progressivement partout en France, répondre aux demandes croissantes de vaccination liées à la campagne de rappel destinées aux personnes de plus de 65 ans, et convaincre les derniers réfractaires, soit près de 7,4 millions de non-vaccinés. "Il y a des gens qui ne sont pas d'accord, mais qui petit à petit se laissent prendre", affirme Marie-Laure Alby, médecin généraliste. "Ils acceptent davantage un dialogue avec les personnes qu'ils connaissent bien."
Alors que le vaccin Pfizer/BioNTech représentait déjà près de 80% des injections en France, soit près de 75 millions de doses administrées depuis janvier 2021, cette possibilité, reposant sur la médecine de ville, risque d'accroître son quasi-monopole.
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