La France fait-elle les bons choix face au virus ?

Vaccination des soignants : pourquoi ils se sont décidés

Publié le 27 juillet 2021 à 20h08, mis à jour le 27 juillet 2021 à 21h42
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

La vaccination continue de progresser. La barre des 50% de Français doublement protégés vient d'être franchie. Chez les soignants notamment, les choses se sont fortement accélérées, comme on le constate dans les hôpitaux et les cliniques.

Julie et Elodie sont infirmières à la clinique Vauban à Valenciennes. Il y a quinze jours quand nous les avions rencontrées, elles apprenaient en plein service que la vaccination devenait obligatoire pour les soignants. “Pourquoi nous, soignants ? Plein de gens sont au contact les uns des autres. Dans ces cas-là, obligeons toute la population à se faire vacciner”, réagit l'une d'entre elles. Aujourd'hui, elles ont décidé de se faire vacciner, car elles le savent : elles risquent de perdre leur poste, le 15 septembre. “J'ai besoin de mon salaire pour vivre au quotidien. J'ai un mari, j'ai un enfant, il faut bien que j'aie un salaire”, explique Julie Moretti. “Je ne me vois pas faire autre chose du tout. C'est inclus dans ma vie, c'est mon quotidien... Je travaille aux urgences et j'adore ça”, affirme Elodie.

Pour accélérer la vaccination des soignants, la direction a créé des créneaux supplémentaires dans le centre de la clinique. Une vingtaine de salariés en a profité et Lucie Carlier, la responsable du centre de vaccination, compte débloquer de nouvelles dates à la fin de l'été. “La pression du 15 septembre sera encore plus proche. On arrivera à la date fatidique et du coup, peut-être que d'autres personnes auront changé d'avis d'ici là”, souligne-t-elle. Une trentaine de salariés est encore indécis, voire réticent. C’est le cas de Kimberley Pinhart, une aide-soignante en chirurgie. Pour elle, ces dernières semaines n’ont rien changé. Elle envisage même de quitter la structure.

Parmi ces personnes réticentes, certaines sont indécises, comme Anaïs Sireuil, chargée de recrutement. C'est la seule de son équipe à ne pas avoir reçu d'injection. “J'ai quand même quelques échanges avec les collègues et mon entourage. Je mènerai une réflexion durant mes congés d’août”, lance-t-elle. Dans six semaines, comme tous les autres non vaccinés, elle pourrait être interdite d’exercer et son salaire suspendu.


La rédaction de TF1info

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