La Haute autorité de santé s’est prononcée sur le cas des 533 000 personnes de moins de 55 ans ayant reçu une première dose d’AstraZeneca. Ils recevront du Pfizer ou du Moderna. Pourtant, ces derniers ne fonctionnent pas selon le même principe.
Étudiante en cinquième année de médecine, Yael Toueg a reçu sa première dose d’AstraZeneca mi-février. Elle a donc appris ce vendredi matin qu’on lui injectera un tout autre vaccin pour la deuxième dose. “Il faut quand même avoir une deuxième dose parce qu’on sait que la première dose, elle n’est pas suffisante pour avoir une immunité. Donc que ce soit AstraZeneca ou Pfizer ou un autre, ce n’est pas grave tant qu’on a la deuxième dose. C’est le principal”, a-t-elle précisé.
Un rappel, effectivement, indispensable car l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca diminue trois mois après la première dose. Plus de 533 000 personnes de moins de 55 ans, essentiellement des soignants, attendaient cette réponse. LA meilleure option pour les autorités sanitaires, c’est de réaliser cette deuxième dose à douze semaines d’écart, avec des vaccins ARN, celui de Pfizer ou de Moderna dont le mode d’action est différent.
Pendant longtemps, ce concept de mélanger des vaccins était peu pratiqué en médecine. Mais depuis quelques années, cette stratégie fait l’objet de nombreuses recherches. Elle est même expérimentée dans le cadre de la vaccination contre Ebola ou le virus du Sida. Concernant la vaccination contre le Covid, cette réponse immunitaire serait toujours efficace six mois après les deux injections d’un même sérum. La protection sera-t-elle supérieure ou plus longue avec ce cocktail ? Pour le savoir, la Haute autorité de santé va mener une étude sur les moins de 55 ans bientôt re-vaccinés avec un autre vaccin que celui d’AstraZeneca.
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