LE BRUIT À L'AMENDE - À partir de ce mardi, des radars sonores vont être testés dans plusieurs villes françaises, avec dans trois mois des contraventions de 135 euros pour les véhicules trop bruyants. On vous explique le fonctionnement du dispositif.
Ils servaient jusque-là un but pédagogique, à partir de mardi, les radars anti-bruit seront bel et bien opérationnels. Testés sur la route, ils pourront désormais sanctionner les véhicules les plus bruyants.
Huit collectivités vont d'abord essayer ce dispositif pendant un an afin de savoir si son utilisation pourra être ensuite généralisé ailleurs en France.
La première des communes concernées sera celle de Saint-Lambert, dans la vallée de Chevreuse, dans les Yvelines. Sur cette route, très prisée des motards, un premier radar acoustique, surnommé "la méduse" avait été expérimenté. Développé depuis 2019 par l'association BruitParif, il était équipé de cinq micros mesurant les décibels et détectant la provenance du bruit. Le dispositif était couplé avec une caméra 360°, permettant d'identifier les plaques d'immatriculation des contrevenants.
Trois autres technologies prendront la suite, mardi ou mercredi, de "la méduse", dont l'une repose sur une dizaine de micros. Le volume sonore à ne pas dépasser n'a pas encore été fixé, mais il pourrait être de 85 décibels. Si vous voulez vérifier le bruit émis par votre propre voiture ou moto, vous pouvez jeter un œil à votre carte grise, les décibels sont indiqués ici :
Mais seuls certains comportements feront l'objet d'une contravention, dans un premier temps. "Vous avez des gens qui vont modifier leur pot d'échappement, modifier les caractéristiques de leur véhicule, ça, c'est une première population. Puis vous avez des personnes qui vont passer plus ou moins volontairement en surrégime. On sait bien que c'est le fait de monter dans les tours qui fait que la moto ou la voiture va faire énormément de bruit", souligne dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article le directeur de BruitParif, Bertrand Mietlicki.
La mesure du niveau sonore sera associée à une surveillance vidéo, qui devrait apporter du calme dans les rues, assure la mairie de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), où l'expérimentation va également être poursuivie. "L'auteur est techniquement identifié, les preuves sont matériellement établies, ce qui permet avec l'expérimentation en cours d'arriver à une verbalisation pour les dépassements sonores soient réprimés", explique Rémy Jourdain, directeur de cabinet.
D'autres collectivités vont étrenner dans les prochaines semaines ces radars : Paris, les métropoles de Nice et Toulouse, Bron dans la métropole de Lyon, et la commune de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). À la suite de leur installation, les radars fonctionneront pendant trois mois sans constatation d'infractions. À l'issue de cette période, une deuxième phase d'expérimentation pourra déboucher sur des contraventions de 4ᵉ classe, soit une amende forfaitaire de 135 euros, minorée à 90 euros en cas de paiement dans les 15 jours. L'État fera un bilan de ces nouveaux radars d'ici à la fin de l'année pour un potentiel développement du dispositif un peu partout sur le territoire.
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