VIDÉO - Les vols à l'étalage en forte hausse avec l'inflation : comment les commerçants tentent de faire face

par La rédaction de TF1 | Reportage Léa Merlier, Manon Debut, Ignacio Bornacin
Publié le 21 janvier 2023 à 10h17

Source : JT 20h WE

Le nombre de plaintes pour des vols à l’étalage a bondi de 14% l’an dernier.
Certains commerçants sont d'ailleurs prêts à investir dans des systèmes de surveillance, parfois très sophistiqués.

Nourriture, alcool, produits d'hygiène… Rien n’échappe au vol à l'étalage dans les supermarchés. Un phénomène qui s'est renforcé ces derniers temps en raison de l’inflation, avec une hausse de 14% du nombre de plaintes l'an dernier, selon le ministère de l'Intérieur. "C'est surtout en fin de mois qu'on s'aperçoit que les vols augmentent", note Jérôme Vandevoorde, gérant d'un magasin Carrefour à Tourcoing (Nord) au micro de TF1 (voir le reportage en tête de cet article). "On a beaucoup plus d'interpellations", ajoute-t-il. 

Des méfaits synonymes de manque à gagner, mais aussi de dépenses supplémentaires. Pour dissuader les voleurs, le commerçant a déboursé plus de 100.000 euros. "On a investi sur deux systèmes : le système humain, avec deux vigiles à temps plein qui sillonnent le magasin, mais également sur un ensemble de caméras." 

L'intelligence artificielle à la rescousse

Certaines enseignes n’hésitent pas à aller encore plus loin et à faire appel à l'intelligence artificielle. La vidéosurveillance est alors équipée d’un logiciel qui repère les gestes suspects du client. "Un objet qu'on va mettre dans la poche, ou alors quelqu'un avec une poussette qui va venir glisser quelque chose en dessous", précise Jérémy Voisin, directeur commercial d'une entreprise de systèmes de sécurité. 

Les grandes surfaces ne sont cependant pas les seules à être visées. Dans les pharmacies notamment, les produits disparaissent régulièrement des rayons, surtout ceux placés en libre-service. "Il y a des heures, des jours plus ciblés", explique Stéphane Augé, pharmacien dans le XVe arrondissement de Paris. "Donc même si on met en place des équipes de sécurité, des contrôles, des caméras, ils arrivent à échapper à la surveillance." 

Les voleurs encourent jusqu’à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. Mais les plaintes restent rares, le montant des produits volés n'étant souvent que de quelques euros.


La rédaction de TF1 | Reportage Léa Merlier, Manon Debut, Ignacio Bornacin

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