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VIDÉO - Les vols dans les cimetières, un phénomène en recrudescence

par La rédaction de TF1info | Reportage vidéo M. Debut, Q. Trigodet
Publié le 24 janvier 2022 à 10h45
JT Perso

Source : JT 13h WE

Le fléau inquiète les autorités : les vols dans les cimetières sont en nette augmentation.
Si ces délits peuvent paraître anodins, ils sont très mal vécus par les familles en deuil.
Leurs auteurs risquent jusqu'à 15.000 euros d'amende et un an de prison.

C’est un type de larcin bien particulier. Depuis quinze ans, Aurélie Carlos se recueille sur la tombe de son mari et de ses deux enfants, dans le cimetière de Villeneuve-d'Ascq, dans le Nord. Mais un jour, celle-ci a eu la mauvaise surprise de constater que deux plaques en granit, ainsi que de nombreux autres objets funéraires qu’elle avait déposés, avaient disparu. 

"C’est la seule chose qui nous reste en fait. Je sais pas s’il y a un mot tellement ça peut faire mal. C’est un coup de poignard, on nous coupe la respiration", confie-t-elle avec émotions dans le reportage de TF1 en tête de cet article. 

Partout en France, ces vols sont de plus en plus nombreux. Rien que dans cette ville du Nord, 140 ont été constatés depuis le mois dernier. Croix de bronze, statuettes ou pots de fleurs, tout semble intéresser les voleurs. Et il est bien difficile de connaitre leurs motivations, leur mode opératoire, ou encore, de les arrêter. 

"On ne sait pas à quelle heure ça se passe. Très probablement après la fermeture, et en ce moment, les cimetières ferment à 17 heures", regrette Maryvonne Girard, première adjointe au maire de cette ville du Nord et déléguée à la sécurité. "On va voir pour installer des caméras, mais ça ne se fait pas comme ça du jour au lendemain. Après, il faut les autorisations nécessaires ", ajoute-t-elle.

Des traceurs GPS pour retrouver les voleurs

Jean-Christophe, lui, n’a pas attendu d’autorisation pour agir. Après plusieurs vols, il décide d’installer des traceurs GPS dans les pots de fleurs qu’il dépose sur la tombe de sa belle-mère. Ce piège minutieusement préparé a porté ses fruits. "Nous l’avons caché dans une plante, dans le fond du pot, invisible. Nous avons déposé la plante le dimanche dans la soirée et dès le lendemain matin, la plante était partie se promener", raconte-t-il. 

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Grâce à une application installée sur son téléphone, Jean-Christophe suit la trace des fleurs jusqu’au domicile de la voleuse, dans le village voisin. Quelques heures plus tard, les gendarmes entrent chez elle. Ils découvrent alors un jardin fleuri de plantes dérobées dans les cimetières alentours. La voleuse n’en était pas à son premier larcin. Si elle n’a eu qu’un rappel à la loi, en France, les auteurs de ces actes risquent jusqu'à 15.000 euros d'amende et un an de prison.


La rédaction de TF1info | Reportage vidéo M. Debut, Q. Trigodet

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