Vous avez peut-être déjà croisé ces petites phrases : "I love la Ciotat", "I love Nice" ou encore "I love Roubaix".Pour certains défenseurs de la langue française, c’en est trop.Ils dénoncent de trop nombreux anglicismes dans notre pays.
C’est un passage obligé pour chaque touriste qui visite la Ciotat : une photo souvenir devant la sculpture qui annonce "I love la Ciotat". "Ce serait mieux en français parce qu’on est en France", estime une femme interrogée par le 20H de TF1. "Il faut être ouvert un peu à tout. C’est bien pour moi. Je trouve que c’est jeune", conteste un homme. "Moi-même, je prends des cours d’anglais et puis ça peut apprendre un peu aux jeunes enfants à parler anglais", sourit une autre femme.
Et si la plupart d’entre nous l’avait à peine remarqué, Louis Maisonneuve s’étrangle à chaque fois qu’il passe par ici. "Il y a un terme qui est assez compréhensible, notamment par les Français, qui s’appelle ‘j’aime’. Et, jusqu’à une date assez récente, je pense qu’un maximum d’étrangers en visite ici en France comprendraient le mot ‘j’aime’ ", peste-t-il, dans le reportage en tête de cet article.
Des actions devant les tribunaux
Le cheval de bataille de cet homme, depuis plus de 35 ans, est la lutte contre les anglicismes. Avec son association Observatoire des libertés, dont il est le président, il a lancé l’année dernière plusieurs actions devant les tribunaux. "Tout est à l’instruction. Une dizaine de procédures", affirme Louis Maisonneuve.
Notamment contre Nice. Selon lui, avec la sculpture "I love Nice", la ville contrevient à la loi Toubon qui impose le français dans l’espace public. La municipalité n’est absolument pas d’accord. Dans sa réponse, elle rappelle son attachement à la langue française. "Toutefois, la ville ne souhaite pas renoncer à son statut de ville cosmopolite au passé anglophone", indique-t-elle.
À Roubaix aussi, près de Lille, on assume de regarder de l’autre côté de l’Atlantique. Et pas question de revenir en arrière. "On assume que ce soit de l’anglais parce que la naissance de 'I love Roubaix', c’est dans les années 90 et c’est une référence directe au slogan 'I love New York', qui a été inventé dans les années 70 avec une pointe d’auto-dérision, et on appelle aussi Roubaix Brooklille en référence à Brooklyn", explique Constance Vasse-Krebs, responsable communication de Roubaix tourisme. Le slogan s’affiche désormais partout sur des tasses, des sweatshirts et même sur les réseaux sociaux. Raison de plus pour ne surtout pas l’abandonner, selon l’office de tourisme.
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