VIDÉO - Ce parc zoologique offre une retraite aux animaux des cirques et laboratoires

par La rédaction de TF1info | Reportage Julien Cressens, Pascal Marcellin
Publié le 26 décembre 2022 à 18h54, mis à jour le 27 décembre 2022 à 9h32

Source : JT 13h Semaine

Le parc zoologique "La Tanière" offre une retraite aux animaux de laboratoire ou des cirques.
Grâce au dévouement des soignants, ils ont droit à une fin de vie paisible.
Mais malgré de nombreux efforts, le dirigeant du parc appelle à une aide plus importante de la part des acteurs de l'État.

À Nogent-le-Phaye, en Eure-et-Loir, se trouve un parc zoologique pas comme les autres : "la Tanière". Sa mission ? Offrir une seconde vie à des animaux qui n'ont pour la plupart jamais connu la lumière du jour. Et pour cause, nombre des pensionnaires ont servi de cobayes dans le cadre de recherches pour des traitements contre la maladie d'Alzheimer ou celle de Parkinson.

Du repos bien mérité

Dans ce refuge, les bêtes peuvent vivre une vie plus paisible, loin des traitements parfois inhumains subis en laboratoire ou dans des cirques. Pour certains, c'est même l'occasion de rencontrer d'autres membres de leur espèce, à l'image de George, un macaque ayant été seul durant toute son existence en laboratoire. Comme le montre le reportage de TF1 en tête de cet article, il s'apprête à rejoindre Pietro, un autre macaque sous une étroite surveillance.

"En cas de conflit, il faut que les vétérinaires soient prêtes à intervenir si jamais il y a besoin de recoudre ou quoi que ce soit", explique Tiffany Eustache, une soigneuse. Heureusement, aucun incident n'a eu lieu entre les deux animaux, qui se sont simplement évités tout au long de la rencontre, et qui pourraient mettre des semaines, voire des mois avant de s'amuser ensemble.

300 animaux sauvés en à peine 3 ans

Cette seconde chance offerte à des centaines d'animaux, c'est une occasion pour eux de vivre plus librement, mais également d'échapper à l'euthanasie. Ouvert en 2019, "la Tanière" a déjà permis de sauver 300 animaux d'espèces diverses et variées : des singes, des lapins et même des vaches. Une fierté pour Patrick Violas, fondateur du centre. "Ces vaches ont travaillé en laboratoire sur la mise au point de médicaments contraceptifs pour les humains", explique-t-il, rappelant à quel point l'aide de ces bêtes est précieuse pour la recherche.

D'où la volonté du fondateur du parc zoologique d'accueillir encore plus d'animaux issus de laboratoires. Mais cela a un coût : après avoir investi près de 2 millions d'euros, l'ancien entrepreneur ne peut compter que sur les entrées du zoo, ainsi que des dons de 3000 euros que lui versent les laboratoires pour chaque animal récupéré. 

Toujours est-il que le total des sommes collectées reste insuffisant. "C'est tout petit, ça assure un mois de retraite à un primate", précise Patrick Violas, qui souhaiterait qu'une aide du gouvernement permette d'offrir de meilleures conditions à ces animaux  qui ont sacrifié leur vie pour améliorer celles de millions d'êtres humains.


La rédaction de TF1info | Reportage Julien Cressens, Pascal Marcellin

Tout
TF1 Info