Le chant du coq et les odeurs de fumier de cheval bientôt protégés par une loi ?

Publié le 23 janvier 2020 à 10h20, mis à jour le 23 janvier 2020 à 10h26

Source : JT 13h Semaine

REPORTAGE - Alors que l'Assemblée se penchera le 30 janvier prochain sur une proposition de loi visant à limiter les recours contre les bruits et les odeurs à la campagne, le JT de 13 heures de TF1 s'est rendu à Beaumont-de-Lomagne, dans le Tarn-et-Garonne, où l'on est très attaché à ce patrimoine rural.

"Si vous aimez notre village, son clocher et ses coqs, vous êtes le bienvenu", affichent fièrement des panneaux aux entrées de Beaumont-de-Lomagne. Dans cette petite commune du Tarn-et-Garonne, on est bien décidé à défendre le chant matinal du coq et le tintement quotidien des cloches de l'église. "Je préfère l’odeur de la campagne que celle de la pollution et d'être toute la journée dans la fumée, le stress...", lance  un habitant aux équipes de TF1 dans le reportage en tête de cet article. 

Le coq Maurice sur l'île d'Oléron, le cheval Sésame dont l'odeur gênait les touristes du gîte voisin en Alsace... Ces derniers années, les bruits et odeurs de la campagne ont fait l'objet de nombreux recours judiciaires. Des députés de tous bords, emmenés par l'UDI Pierre Morel-à-l'Huissier (Lozère), ont donc déposé une proposition de loi visant à "définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises", qui sera examinée le 30 janvier prochain par l'Assemblée. 

"Il faut expliquer à ceux qui veulent venir vivre en ruralité que la ruralité, ce n’est pas les petites fleurs, la nature, le silence permanent, c’est aussi des activités, une vie particulière", fait valoir face aux caméras de TF1 Pierre Morel-à-l'Huissier.

Son texte évoque le "chant du coq, le tintement des cloches, le braiment de l'âne, l'odeur du fumier ou des poulaillers, les coassements de batraciens", une liste non exhaustive, qui pourrait être protégée par le code du patrimoine.


La rédaction de TF1info

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