Violences à Air France : les cinq salariés seront jugés le 2 décembre

Publié le 13 octobre 2015 à 18h00
Violences à Air France : les cinq salariés seront jugés le 2 décembre

SOCIAL - Les cinq salariés qui étaient en garde à vue dans l'enquête sur les violences survenues chez Air France ont été déférés devant le parquet mardi après-midi. Ils pourraient être mis en examen.

Les cinq salariés d'Air France suspectés d'avoir bousculé deux dirigeants d'Air France ont été déférés devant le parquet pour "violences aggravées", a-t-on appris mardi après-midi. Ils seront jugés en correctionnelle le 2 décembre prochain pour "violences en réunion", a annoncé le parquet de Bobigny. "Ils sont actuellement présentés à un magistrat du parquet, qui va leur notifier leur convocation pour être jugés, dans un délai court de 10 jours à deux mois", a déclaré cette source, précisant que la qualification de "violences aggravées" avait été retenue.

Leur garde à vue avait été prolongée dans la matinée par le parquet de Bobigny, qui enquête sur les violences survenues en marge du comité central d'entreprise de la compagnie la semaine dernière. Selon Europe 1 , ces salariés auraient été identifiés grâce aux vidéos. Ces personnels au sol travaillant à la direction Cargo d'Air France auraient été vus sur ces vidéos participant aux violences commises sur des vigiles et des cadres de la compagnie, et notamment le directeur des ressources humaines, dont l'apparition torse nu avait fait le tour du monde. Une sixième garde à vue avait été levée lundi après-midi.

"Une honte", dit Mélenchon

Ces salariés avaient été interpellés presque simultanément lundi matin à leurs domiciles respectifs. Des conditions qui ont suscité l'indignation des responsables politiques du Front de gauche.

Parmi ces derniers, Jean-Luc Mélenchon a vivement réagi, mardi matin sur BFMTV au micro de Jean-Jacques Bourdin, à l'annonce de la prolongation des gardes à vue. "C'est une honte", a lancé le fondateur du Parti de gauche, qui s'est d'ailleurs dit prêt à "aller en prison à leur place" . "Est-ce que ce sont des trafiquants de drogue ? Ont-ils fait de l'évasion fiscale ? Ce ne sont pas des voyous." Avant d'encourager les salariés à "ne pas céder, à ne pas avoir peur".

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La rédaction de TF1info

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