Violences conjugales : en quoi consiste le recueil de plainte chez autrui, bientôt expérimenté

J.V
Publié le 13 octobre 2021 à 6h11
Violences conjugales (illustration)
Violences conjugales (illustration) - Source : iStock

JUSTICE - Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi qu'une expérimentation allait être prochainement lancée afin que les policiers recueillent chez autrui les plaintes des victimes de violences conjugales.

L'accueil des victimes de violences conjugales en commissariat est souvent décrié. Par peur d'être mal reçues, comprises ou entendues, certaines hésitent encore à se rendre dans ces lieux pour y déposer plainte. Face à ce fléau, le ministère de l'Intérieur va permettre aux victimes de se tourner vers la justice, depuis chez autrui, avec des policiers se déplaçant, dans le cadre d'un dispositif qui sera testé prochainement dans certains départements. 

Nous allons lancer une expérimentation qui permettra dans certains départements que les policiers et gendarmes se déplacent
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur

"Nous allons lancer avec la ministre déléguée (Marlène Schiappa, NDLR), à partir de la fin de l'année, une expérimentation qui permettra dans certains départements que les policiers et gendarmes se déplacent" pour recueillir des plaintes, a indiqué Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, devant la commission des lois de l'Assemblée nationale, mardi. 

"Si vous êtes une femme violentée et que vous avez choisi d'être chez votre assistante sociale, votre amie, votre maman, à la mairie et que vous avez peur du commissariat (l'accueil qu'on peut vous apporter, le regard des autres, la difficulté de rentrer dans un commissariat, ce n'est jamais évident)", alors les forces de l'ordre pourront se déplacer, a-t-il ajouté.

Gérald Darmanin en est convaincu : l'accueil des victimes de violences conjugales par les forces de l'ordre peut "s'améliorer très certainement". Il était interrogé à ce sujet après une manifestation qui a eu lieu dimanche, devant le commissariat de Montpellier, pour dénoncer la mauvaise prise en charge des victimes d'agressions sexuelles.

Dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, le dépôt de plainte par les victimes à l'hôpital est déjà expérimenté dans certains départements. Cette mesure, qui permet aux victimes de disposer d'une procédure simplifiée à l'endroit où les violences ont été constatées, pourrait être prochainement étendue à l'ensemble du territoire. 


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