Samedi 19 novembre, des milliers de manifestantes et manifestants défileront partout en France contre les violences de genre.Les associations féministes à l'origine de cette manifestation réclament une "loi cadre" contre ces violences.Elles dénoncent notamment "l'impunité des agresseurs et le mauvais traitement réservé aux victimes".
Elles veulent "crier leur colère" face aux dysfonctionnements de la justice et aux discours politiques qui "défendent les agresseurs". Des dizaines de milliers de manifestantes - et manifestants - sont attendues, samedi 19 novembre, dans toute la France contre les violences sexuelles et sexistes. Leur revendication principale : instaurer une "loi cadre" établissant les "orientations et lignes directrices de la lutte contre les violences de genre", écrit le collectif féministe Nous Toutes, dans un communiqué.
À Paris, plusieurs milliers de personnes défilaient samedi en début d'après-midi depuis 14h30, de la place de la République à celle de la Nation. "Nous sommes fortes, nous sommes fières et féministes et radicales et en colère", scandaient les manifestantes.
Alors que 100 féminicides ont été enregistrés depuis le début de l'année, d'après un collectif associatif (contre 122 l'an dernier), et que le monde politique peine à écarter certains responsables accusés de violences envers les femmes, l'exaspération des organisations féministes est toujours très vive, cinq ans après l'émergence du mouvement #MeToo. À Paris, le cortège partira à 14h de la place de la République et rejoindra celle de la Nation. Des manifestations sont également prévues à Marseille, Nice, Toulouse, Lille, Strasbourg, Rennes, Nancy ou Dijon, notamment.
"Impunité des agresseurs"
Constatant "l'impunité des agresseurs et le mauvais traitement réservé aux victimes", les associations féministes déplorent des "classements sans suite et peines dérisoires" décidées par la justice. Elles fustigent en outre les "procès-bâillon" intentés par "des hommes puissants, connus, accusés de viol", qui attaquent en diffamation leurs accusatrices pour les "réduire au silence". Pour lutter contre les violences, elles réclament un budget public de deux milliards d'euros par an, mais aussi un "texte législatif", qui instaurerait notamment des "brigades et juridictions spécialisées", une aide financière pour la "mise en sûreté" des femmes victimes, 15.000 places d'hébergement supplémentaires dédiées, ou encore le renforcement de l'éducation à la vie sexuelle et affective à l'école.
Les procédures, cependant, pourraient bientôt évoluer : en vertu de nouvelles dispositions approuvées mercredi par les députés, les femmes victimes pourront à l'avenir déposer plainte en visioconférence si elles le souhaitent, et être assistées d'un avocat lors de cette procédure. L'Assemblée nationale a également durci les peines encourues par les auteurs d'outrages sexistes, notamment de harcèlement de rue.
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