SE FAIRE UNE PLACE - Dans une tribune publiée ce dimanche 21 mars, 150 journalistes sportives et étudiantes dénoncent "l'infériorisation des femmes dans les rédactions sportives".
Les femmes sont peu représentées dans le journalisme sportif, et doivent souvent composer avec remarques sexistes et doutes sur leurs compétences. Pour illustrer cette misogynie systémique, 150 journalistes et étudiantes en journalisme ont signé ce dimanche une tribune publiée dans Le Monde dénonçant "l'infériorisation des femmes dans les rédactions sportives".
Notre tribune publiée par @lemondefr et signée par plus de 150 consoeurs : https://t.co/8hwOL38RmV #Occuponsleterrain pic.twitter.com/6AwHiA10XS — Femmes Journalistes de Sport (@DesJournalistes) March 21, 2021
"Pas plus qu’un autre domaine, le sport n’appartient qu‘aux hommes", écrivent-elles dans cette tribune initiée par un collectif baptisé Femmes journalistes de sport, co-fondé notamment par Chrystelle Bonnet (L'Equipe Mag) et Laurie Delhostal (Canal+). "Nous voulons être aux premières loges pour raconter, pour commenter, pour analyser, pour diriger. Nous voulons que les femmes soient mieux représentées dans les médias sportifs, plus protégées, plus valorisées. Qu’elles soient plus nombreuses aussi, parce qu’être davantage dans les rédactions permettra, en partie, d’en finir avec le sexisme."
"En 2021, le traitement du sport par les hommes pour des hommes au sujet d’hommes n’est plus supportable. En 2021, l’infériorisation des femmes dans les rédactions sportives n’est plus supportable", lit-on encore dans ce texte signé par des figures connues du grand public comme Anne-Laure Bonnet (ex-Téléfoot et BeIn Sport), Maryse Ewanjé-Epée (RMC Sport) ou Nathalie Iannetta (TF1, ex-Canal+), et publié parallèlement à la diffusion du documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste", de Marie Portolano.
Un milieu où la parité n'existe pas
"À la télévision et à la radio, le CSA vient de le révéler, le temps de parole des femmes 'dans le domaine sport' représente 13% : sur une journée consacrée au sport, on écoute donc des hommes en parler pendant 21 heures…" constatent-elles. "Si la profession est à quasi-parité, dans le sport, nous sommes autour de 10% des 3.000 journalistes. Et plus on monte dans la hiérarchie, plus on a de chances de trouver le dahu plutôt qu'une femme."
Découvrez l'interview de la navigatrice Clarisse Crémer dans ce podcast d'Expertes à la Une
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« EXPERTES A LA UNE » part à la rencontre de CELLES qui ont des choses à dire. Leur parole ne sera pas interrompue par le son d’une voix plus forte ou plus grave. Les Expertes seront à l’honneur dans ce podcast car le savoir ne doit pas se résumer à une moitié de l’Humanité. Les invitées sont des femmes légitimes dans leurs domaines de compétence, leur voix doit être entendue. Parfois trop invisibles, je plonge dans chaque épisode au cœur de leur univers intime ou professionnel, sous la forme d’une conversation pour les mettre dans la lumière.