WRC - Lauréat du Grand Prix de Catalogne dimanche, le pilote français remporte donc sans surprise son 4e titre de champion du monde des rallyes d'affilée, à deux courses de la fin. Une vraie reconnaissance pour Sébastien Ogier (Volkswagen), qui reste malgré tout encore dans l'ombre de son prédécesseur Sébastien Loeb.
Dans les roues de Loeb
Si les deux hommes ont parfois eu des rapports compliqués, notamment pendant la période où Sébastien Loeb (42 ans) a senti que Citroën voulait désormais plus miser sur Ogier (29 ans), c'est tout de même le nonuple champion du monde de la discipline (entre 2004 et 2012) qui a mis le pied à l'étrier de son futur successeur. Loeb a ainsi "repéré" Ogier en 2007 et a ensuite appuyé sa candidature chez la marque aux chevrons pour qu'il prenne part au Championnat du monde junior l'année suivante (qu'il a remporté). Entre 2009 et 2011, les deux pilotes ont ensuite cohabité chez Citroën et Loeb a donné pleins de tuyaux à Ogier qui explique depuis que son aîné a été son "modèle".
Édito : @SebastienLoeb et @SebOgier de nouveau réunis ! https://t.co/7cBQxV48Qc #WorldRX #Loeb #WRC #Ogier 🇫🇷 pic.twitter.com/hfxloUMLEO — Sport Auto Live (@SportAutoLive) 5 octobre 2016
Champion de France de boule lyonnaise
Bien avant de régner sur les routes du WRC, Ogier a eu une autre passion : la boule lyonnaise. Une discipline dans laquelle il a exercé avec presque autant de talent qu'au volant de sa Volkswagen Polo R, puisque celui qui a vu le jour à Gap a remporté en 2004 le titre de champion de France de cette variation de la pétanque, qui comptait 64 900 licenciés en 2009. "Il s'agit d'un sport pas forcément considéré, mais qui demande pourtant des qualités de concentration et une force mentale qui ont pu me servir dans le rallye", avait notamment expliqué l'intéressé, interrogé sur cet épisode.
Sa femme est une star en Allemagne
Marié depuis deux ans à Andrea Kaiser, Ogier compose avec cette journaliste allemande un des couples les plus glamours outre-Rhin. Car en plus d'avoir épousé l'ex-compagne de l'ancien footballeur du Borussia Dortmund Lars Ricken, ce qui avait déjà offert à Andrea une popularité certaine, le pilote français conduit aux sommets du rallye mondial la marque allemande Volkswagen depuis 2012. De quoi offrir à Ogier une notoriété auprès du public local plus élevée qu'en France.
Pas du tout dans la tradition française
Malgré la riche histoire qui lie la France au rallye (Didier Auriol, Gilles Panizzi, François Delecour...), la plupart des grands pilotes tricolores ont toujours eu un point faible : la conduite sur terre. Une faille dont n'a pas hérité Ogier - en bon disciple de Loeb, d'ailleurs... -, qui vient ainsi de remporter son quatrième titre de champion du monde sur les routes boueuses de Catalogne. "Je sais que les pilotes français ont l'habitude d'exceller sur le bitume, mais en ce qui me concerne, la terre est le terrain de jeu où je prends le plus de plaisir", avait d'ailleurs confié Ogier l'an dernier au Figaro.