Adil Rami : "Le problème, ce n’était pas Laurent Koscielny, c’était moi"

Publié le 20 juin 2016 à 8h00
Adil Rami : "Le problème, ce n’était pas Laurent Koscielny, c’était moi"

INTERVIEW – Adil Rami a répondu à nos questions après le nul (0-0) entre la Suisse et l’équipe de France, dimanche soir au stade Pierre-Mauroy. Avec toute la franchise qui le caractérise.

Est-ce que ce match nul vous suffit ?
Oui, l’objectif est atteint. Enfin, on voulait sortir de ce match avec une victoire, mais on a bien défendu notre 1ère place. Le point positif, c’est qu’on n’a pas pris de buts. C’est très important.

La défense s’est-elle solidifiée depuis le match d’ouverture ?
Ca fait longtemps qu’on discute. On avait beaucoup de chemin à faire, on en était conscients, et on a beaucoup travaillé là-dessus. Maintenant, en 8es de finale, les choses vont commencer à se corser. On va devoir s’adapter.

En quoi avez-vous le plus progressé défensivement ?
Au niveau de l’équilibre, les couvertures quand des coéquipiers montent, la communication. Au début, c’était très difficile pour moi parce qu’à Séville, on défend différemment, et que je suis arrivé au dernier moment. Le problème, ce n’était pas Laurent (Koscielny), c’était plus moi. J’ai dû travailler peut-être plus que les autres pour retrouver un niveau correct. Et aujourd’hui ça commence à payer.

A Séville, on défend plus haut ou plus bas ?
Plus haut. Dans le football espagnol, on est plus focalisé sur un pressing. On ne se positionne plus bas que pour pouvoir contrer.

Est-ce qu’aujourd’hui, on voit le meilleur Adil Rami ?
Personnellement, je me sens mieux dans le groupe. Je commence à connaître les qualités et les défauts de chacun, à mieux comprendre l’équipe tactiquement. Après, le meilleur, non, je ne pense pas. J’espère qu’on le verra à partir des 8es de finale.

Est-ce que votre carton jaune vous embête ?
Je l’ai pris parce que je ne voulais vraiment pas qu’il y ait un contre à ce moment-là. C’était dangereux pour l’équipe. Il m’embête mais on est un groupe de 23 joueurs, donc si jamais je devais être suspendu, on me remplacera. Je ne peux pas me retenir pendant un 8e de finale, je dois jouer mon football à 100% et défendre ma cage.

Une semaine sans match se profile, est-ce que le temps sera long pour vous ?
Oui, très long. Parce qu’on a une pression en nous qui fait qu’on a envie de jouer les matchs rapidement. On a envie d’aller au bout rapidement. Mais on doit patienter, passer les étapes les unes après les autres.

L’équipe de France est-elle plus forte qu’avant le match d’ouverture ?
Oui, dans le sens où on se connait mieux. On a travaillé collectivement et on commence à prendre confiance individuellement.

En quoi peut-elle encore progresser ?
Dans la maîtrise collective. Peut-être aussi dans la gestion de certains contres, en étant plus attentifs.

Etait-ce un choix délibéré de laisser le ballon aux Suisses ?
Le terrain était très moyen… On a aussi parfois reculé parce qu’on savait qu’on finirait premiers avec un nul. 


La rédaction de TF1info

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