Arbitrage dans le football : la technologie bouscule les règles

Léa Tintillier | Reportage TF1 Jean-Pierre Ferret, Sander Rang des Adrets, Cécile Marchand
Publié le 2 décembre 2022 à 23h01
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But refusé d’Antoine Griezmann, but japonais contesté finalement validé après examen vidéo... La technologie bouscule les règles.
Et cette année, de nouveaux dispositifs ont pris d'assaut le football, les ballons sont désormais équipés de capteurs.

Japon-Espagne jeudi soir. Les Japonais marquent. Mais avant le centre, le ballon est-il sorti ? Même après plusieurs ralentis, difficile de se faire une idée. La réponse est donc venue du ballon. En son centre, une puce électronique qui, 500 fois par seconde, transmet sa position à la régie vidéo grâce à treize caméras. L’arrondi du ballon est au-dessus de la ligne. Le but est donc validé. 

La technologie n’a jamais autant été utilisée, parfois au détriment du spectacle. Joueurs et spectateurs sont partagés. "Ça ne te permet pas de célébrer comme tu veux mais c’est comme ça. Je suis un peu déçu", a déclaré Antoine Griezmann lors en conférence de presse. "Ça peut plomber l’ambiance effectivement parfois, quand on a envie d’avoir des débats et d’échanger un peu plus sur le sujet", affirme un spectateur. "On perd un peu cet esprit, cette spontanéité", poursuit un autre. "Il y a beaucoup d’actions qui avant étaient validées, des mains, des hors-jeux, qui aujourd’hui ne le sont plus. C’est assez dommage", ajoute encore un troisième. 

Une technologie qui met à mal l’autorité de l’arbitre

Meilleur arbitre français dans les années 70 et 80, Robert Wurtz regrette lui aussi cette évolution. En déjugeant une décision de l’arbitre, la technologie mettrait à mal son autorité. "Si je dois, dans un match, décider à la cinquième minute un penalty, je dis ‘c’est penalty’. Et ensuite, on me dit à la VAR ‘non ce n’en est pas un’. Alors, ma façon de faire le match avec l’autorité que j’avais, elle est déjà en l’air", peste-t-il, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

Ainsi, avec cette technologie, l’Argentine de Maradona, auteur d'une main lors du quart de finale face à l'Angleterre (2-1), n’aurait sans doute pas été championne du monde en 1986. Mais ce sont, aussi, certaines de ces erreurs qui ont forgé l’histoire du football. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Jean-Pierre Ferret, Sander Rang des Adrets, Cécile Marchand

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