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Argentine-France : comment la bande à Messi s'est réinventée après le 8e épique (mais perdu) contre les Bleus en 2018

par Maxence GEVIN
Publié le 16 décembre 2022 à 9h00, mis à jour le 16 décembre 2022 à 9h17
JT Perso

Source : TF1 Info

Surprise d'entrée par l'Arabie Saoudite (1-2), l'Argentine est montée en puissance au fur et à mesure que la Coupe du monde avançait.
Poussive en huitièmes puis en quarts, l'Albiceleste a livré son meilleur match contre la Croatie (3-0), en demi-finale.
Cette finale, la sixième dans l'histoire de la sélection, confirme la qualité du travail de refonte que Lionel Scaloni a engagé après l'échec de 2018.

Comme on se retrouve. Quatre ans après leur affrontement épique en Russie - sans doute le meilleur match de la compétition (4-3 pour les Bleus) -, France et Argentine se retrouvent ce dimanche 18 décembre en finale du Mondial, au Qatar. Si les noms des nations sont les mêmes sur le papier, le duel au Lusail Stadium n'aura pas grand-chose à voir avec celui de la Kazan Arena. 

Déjà, une finale est incomparable. Si le France-Argentine de 2018 était déjà une rencontre à élimination directe, un match pour le titre - qui plus est mondial - n'a aucun équivalent. Pression, médiatisation, trace dans les livres d'histoire... tout est magnifié ou empiré. En d'autres termes, tout est différent. 

Seulement sept "survivants" de 2018

Surtout, si les Bleus ont changé de visage, blessures et méformes obligent, les Argentins se sont, eux, totalement réinventés, ou presque. Lionel Messi est encore là, et c'est à peu près tout. Arrivé aux commandes de la sélection après le dernier Mondial, d'abord dans la peau d'un intérimaire, Lionel Scaloni a passé un grand coup de balai. L'équipe sclérosée et plombée par les conflits sous le mandat de Jorge Sampaoli a été largement remaniée. 

Résultat des courses, dans le groupe sélectionné pour ce Mondial, seuls sept des vingt-six joueurs étaient de l'aventure en Russie. Ainsi, à peine un quart du groupe a déjà disputé la plus belle des compétitions. Exit les Sergio Romero, Javier Mascherano, Lucas Biglia, Gonzalo Higuain ou autre Sergio Aguero. Place aux Lisandro Martinez, Cristian Romero, Alexis MacAllister, Enzo Fernandez et Julian Alvarez, autant de symboles de la nouvelle génération argentine. Les deux derniers, formés à River Plate, brillent d'ailleurs de mille feux depuis le début de la compétition, l'un ajoutant équilibre et créativité au milieu, l'autre enfilant les buts (4 déjà) comme des perles. 

Avec Emiliano Martinez, l'Albiceleste s'est enfin trouvé un taulier décisif et indiscutable dans les cages. Une rupture par rapport à la campagne russe lors de laquelle Franco Armani et Willy Caballero ne sont jamais parvenus à convaincre. Devant lui, la défense, si elle n'a pas toujours été souveraine, notamment dans la gestion de la profondeur, a trouvé une forme de stabilité (3 clean sheets déjà dans ce tournoi, soit deux de plus que les Bleus). 

Messi a beaucoup de liberté, il touche beaucoup de ballons

Didier Deschamps

Au final, si les noms sont peut-être un peu moins clinquants, l'équilibre est bien meilleur. L'équipe, plus solide et plus combative, fonctionne parfaitement autour de sa star Lionel Messi. De quoi bonifier ou plutôt optimiser les qualités de l'attaquant du Paris Saint-Germain, par ailleurs dans une forme éclatante. 

Véritable électron libre, la "Pulga" réalise sans doute son meilleur Mondial, que ce soit dans le jeu ou sur le plan statistique (5 buts et 3 passes décisives). Et c'est tout sauf un hasard, comme l'a souligné Didier Deschamps après le coup de sifflet final de France-Maroc (2-0). "Messi est vraiment étincelant depuis le début de la compétition. Il y a quatre ans, contre nous, il avait joué avant-centre. Là, il est plus dans une doublette avec un avant-centre, et lui qui a beaucoup de liberté. Il touche beaucoup de ballons", décrypte le technicien. 

La troisième étoile 36 ans après ?

Et dans son sillage, c'est toute une équipe qui s'est mise à gagner. Arrivée en Russie, minée par les incertitudes, l'Argentine s'est construit un immense capitale confiance au cours de ces dernières années. Elle a d'ailleurs atterri au Qatar avec la série d'invincibilité la plus longue de son histoire (36 matchs, 25 victoires et 11 nuls). Laquelle a été interrompue d'entrée par une surprenante Arabie Saoudite (1-2), l'essentiel est ailleurs. 

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Dans un style plus pragmatique, où l'accent est mis sur les transitions offensives (comme une certaine équipe de France), les hommes de Lionel Scaloni ont mis fin à plusieurs décennies de disette. En dominant le Brésil en final de la Copa America 2021 (1-0), ils ont remporté leur premier titre majeur (hors Jeux Olympiques) depuis... 1993. De quoi rêver, contre la France (dimanche, 16h), de succéder à la bande de Maradona, au sommet du football mondial 36 ans plus tôt...

Suivez avec nous la finale, diffusée dimanche sur TF1 (16h) ainsi qu'en vidéo et en intégralité sur MYTF1.


Maxence GEVIN

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