LIGUE 1 - Rarement depuis l'arrivée des Qataris en 2011, le club de la capitale, qui reçoit les Aiglons dimanche soir (20 h 45), n'a paru aussi fragilisé. Explications.
Nice, puis l'inconnu
Edinson Cavani puis Marquinhos ont été clairs : si le PSG ne bat Nice, "les choses vont aller mal", a expliqué le premier vendredi sur RMC, "c'est la crise", a affirmé le second ce dimanche sur Téléfoot. Bref, les Parisiens n'ont pas le droit à l'erreur, sous peine de continuer à voir les Aiglons et Monaco s'envoler en tête du Championnat. Pire, une nouvelle contre-performance des hommes d'Unai Emery, après l'humiliation du week-end dernier à Montpellier (0-3) et la première place de leur groupe en Ligue des champions envolée à cause du nul face à Ludogorets mardi (2-2), ouvrirait une zone de turbulences sans précédent depuis plusieurs années au sein d'un club parisien qui, en plus, attend avec beaucoup d'inquiétude le tirage au sort des 8es de finale de la C1. Ainsi, comme dans un scenario catastrophe, le quadruple champion de France pourrait en deux jours faire quasiment une croix sur la Ligue 1 (une défaite face aux Niçois dimanche les mettrait à 7 points du leader) et se retrouver face à un défi impossible à relever en cas de confrontation face à Barcelone, l'Atlético de Madrid, le Borussia Dortmund ou la Juventus Turin, parmi leurs adversaires potentiel. Explosif.
Un vestiaire sous tension
Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup... Alors que le PSG version Emery a mis quelques mois à se mettre en place, mais commençait à enfin avoir trouvé son rythme de croisière, les choses ont paru, presque soudainement, aller de travers ces derniers jours. Car, comme le révèle L'Équipe ce dimanche, en interne, le club vit une fin d'année compliquée. Et au-delà des querelles au sein du staff (la nomination de Patrick Kluivert comme directeur du football ayant provoqué des crispations...) et des employés du club (les 22 millions d'euros versés à Laurent Blanc pour son licenciement les a privés de bonus...), c'est le vestiaire qui inquiète. Ainsi, le quotidien sportif relate une passe d'armes verbale entre Thiago Silva et Blaise Matuidi à la mi-temps du match de Ligue des champions contre Arsenal, le 23 novembre dernier. Les deux hommes s'étant opposé sur le discours à tenir auprès de Grzegorz Krychowiak, auteur d'une perte de balle qui amené le penalty et l'égalisation des Gunners juste avant la pause (1-1, score final 2-2). Un épisode survenu lors d'une rencontre où le match nul était un bon résultat et qui illustre une tension certaine entre les joueurs. Surtout, il explique aussi sans doute le manque de révolte de cette équipe lorsque les choses tournent mal sur le terrain, dans la mesure où les leaders naturels de ce groupe (Silva est capitaine et Matuidi est un des cadres du PSG) sont en désaccord.
Le projet est dans le flou
Censé faire "rêver plus grand", le projet des Qataris au PSG a clairement du plomb dans l'aile. Un mercato d'été complètement raté (le départ de Zlatan Ibrahimovic n'a pas été compensé, tout comme celui de David Luiz), des recrues déjà pas ronflantes qui en plus déçoivent (Hatem Ben Arfa, Grzegorz Krychowiak, Jesé...) et un nouvel entraîneur déjà contesté, Paris nous avait habitué à plus de maîtrise. Passé maître dans la gestion des recrutements malins ou prestigieux du temps de Leonardo (2011-2013), le club de la capitale est en fin de cycle et semble moins armé pour construire encore et répondre à la concurrence, autant nationale qu'internationale. Et ce n'est pas l'arrivée, un peu déconcertante, de Kluivert qui va faire oublier la nécessité d'un directeur sportif de renom plutôt qu'un directeur du football, d'ailleurs très critiqué. Dernier épisode en date concernant l'ancien buteur néerlandais, cette scène un peu surréaliste que nous raconte encore L'Équipe où, juste avant d'affronter Ludogorets en C1, le dirigeant s'est amusé à faire un tennis-ballon avec quelques joueurs... Bref, c'est l'incompréhension qui résume le sentiment sur cette nomination voulue par Nasser Al-Khelaïfi. Un président du PSG, et c'est le signe que la crise couve, qui est d'ailleurs passé jeudi au Camp des Loges pour remobiliser les joueurs. Si la mauvaise passe venait à se confirmer ces prochains jours, on attendrait d'ailleurs de lui qu'il tape encore un peu plus du poing sur la table et qu'il prenne des décisions. Et L'Équipe d'ajouter qu'en cas de départ précipité d'Emery, l'entourage de Patrick Kluivert le verrait bien s'assoir sur le banc parisien. Ce qui n'aurait rien de rassurant.
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