CLASH - L’entraîneur du Toulouse FC, Pascal Dupraz, croisera Bernard Casoni, le nouveau coach du FC Lorient, samedi, à l’occasion du match de Ligue 1 entre les deux équipes. Des retrouvailles qui s’annoncent bouillantes…
Dire du mal de Pascal Dupraz par média interposé revient à glisser une pièce dans un jukebox. Immanquablement, cela fait raisonner une mélodie, plus ou moins douce, à vos oreilles. Bernard Casoni, fraîchement nommé entraîneur du FC Lorient, s’en est rendu compte ce jeudi. Il faut aussi dire qu'en l'occurrence, les deux hommes ont un lourd passif commun, datant de l’époque de leur collaboration à l’Évian-Thonon-Gaillard (ETG) de 2010 à 2012. Dupraz, aujourd’hui à Toulouse, était alors un directeur sportif aux dents longues en Haute-Savoie, et Casoni un coach critiqué en interne. L’affrontement de leurs deux équipes, samedi en Ligue 1, a fait ressurgir de vieux, et lourds, non-dits.
C’est Casoni qui a tiré le premier, en septembre, quand il était au chômage et ne se doutait donc pas qu’il succèderait à Sylvain Ripoll sur le banc des Merlus en cours de saison. "Bien sûr qu’il voulait ma place, avait en effet asséné l’ancien défenseur de l’OM sur SFR Sport. Il m’a mis les bâtons dans les roues. Il a divisé les gens au club. C’est son père qui l’avait créé. Lui voulait entraîner en Ligue 1. Il y est arrivé. (…) Il a commencé à dire que je rentrais en Corse. Quand j’ai un jour et demi de repos, je vais où je veux. Je n’ai jamais manqué d’entrainement, il a commencé à se plaindre au niveau de mes adjoints, de la direction… J’avais les résultats pour moi. Pendant deux ans, j’ai bien fait mon boulot."
Seulement voilà, samedi, il y a donc Toulouse-Lorient et leurs retrouvailles inopinées. Du coup, cela n’a pas loupé : Dupraz a été invité à réagir à cette attaque ce jeudi, en conférence de presse. Attachez vos ceintures. "J’ai été celui qui a insisté lourdement pour qu’il soit l’entraîneur de l’ETG, a rappelé celui qui a coaché le club haut-savoyard entre 2012 et 2015. Il l’a été pendant deux ans avec la réussite que l’on connait (Casoni a fait monter le club de National jusqu’en L1, ndlr). Et s’il en est parti, c’est uniquement de sa faute ! Uniquement ! Faut pas aller chercher des excuses. Le football, c’est un métier, et quand on est entraîneur, c’est un métier à plein temps."
Puis le technicien de développer : "C’était leur histoire, aux dirigeants et à Bernard Casoni. Moi, j’étais directeur sportif. Je n’étais pas bien informé. D’un côté, je me faisais tirailler parce que Bernard Casoni partait tous les week-ends, laissant les joueurs faire les décrassages avec ses adjoints. De l’autre, lui disait qu’il avait un accord. Je leur disais sans cesse : ‘Revoyez-vous parce qu’il y a manifestement quelque chose qui ne va pas.’ Il sait pourquoi je ne l’ai plus soutenu ensuite, mais je n’ai pas à l’évoquer devant vous. Bernard Casoni ne connait pas l’ETG. Il ne l’a pas assez fréquenté pour dire ce qu’il en dit." Se serreront-ils au moins la main avant le match samedi ? "Bien sûr, au début et à la fin du match", répond Dupraz. Qui précise : "Mais une poignée de main, ça ne veut rien dire, elle peut être faux-cul."
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