LUTTE 2.0 - L'UEFA prépare une réforme du fair-play financier, avec une mise en application dès la saison prochaine. Elle pourrait limiter l'écart financier entre les dépenses et les achats sur le marché des transferts. Une mesure qui empêcherait le PSG de reproduire un mercato similaire identique à celui de l'été dernier.
L'été dernier, le PSG a affolé l'Europe du football. L'UEFA a ouvert une enquête sur un possible contournement du fair-play financier, suite aux dépenses somptuaires du club de la capitale pour Neymar et Kylian Mbappé (402 millions d'euros). Si, pour le moment, les résultats des investigations de l'instance européenne n'ont pas été livrés publiquement, il n'en demeure pas moins que la puissance financière du club parisien continue de créer des remous sur le Vieux Continent.
Sous la pression des grands clubs historiques (le Bayern Munich, la Juventus Turin, le Real Madrid et le Barça notamment), l'UEFA envisagerait de mettre en place de nouvelles mesures. Le Parisien affirme ainsi qu'un projet, baptisé "fair-play financier 2.0", a été mis sur pied par l'instance européenne pour une entrée en application dès la saison prochaine. Le principe fondateur reste le même, les clubs ne peuvent pas dépenser plus d'argent qu'ils n'en gagnent, mais cette nouvelle mouture viserait à réguler davantage le marché des transferts en empêchant les nouveaux riches de trop dépenser.
Pas plus de 100 millions entre achats et dépenses
L'un des axes de la réforme consisterait à limiter à 100 millions d'euros la différence entre les achats et les dépenses de joueurs au cours d'une saison. Ainsi, si elle était rentrée en application l'été dernier, le PSG, qui a dépensé 420 millions d'euros sur le marché des transferts, aurait dû vendre pour 320 millions d'euros pour rester dans les clous du nouveau fair-play financier. En gros, il aurait impossible pour Paris de recruter Neymar et Mbappé, le club n'ayant vendu que pour 65 millions d'euros.
D'autres clubs qui ont affiché des balances déficitaires, comme le Milan AC (160 millions) et Manchester City (150 millions d'euros), sont également visés. L'idée de l'UEFA est de freiner la fièvre acheteuse des clubs européens les plus fortunés. Heureusement pour le PSG, c'est l'été dernier qu'ont eu lieu les grandes manoeuvres. L'impact futur paraît donc limité.
Les "parties liées", le vrai enjeu pour le PSG
Outre cette règle, d'autres pistes à l'étude pour le "FPF 2.0" pourraient changer le visage du football tel qu'on le connaît aujourd'hui. Il est notamment question de l'encadrement de la dette des clubs et de la limitation des effectifs à 25 joueurs. À défaut de gêner le PSG et les autres clubs français, ces deux mesures pourraient mettre à mal les formations anglaises. Manchester United, endetté à 536 millions d'euros, devrait ainsi veiller à stopper cette spirale négative tandis que Chelsea et Manchester City, qui disposent d'une soixantaine de joueurs sous contrat, devraient mettre un terme à leurs agissements.
En revanche, le club de la capitale a du souci à se faire sur un autre point, celui de la définition des "parties liées". C'est-à-dire grosso modo, du conflit d'intérêts pouvant servir à renflouer les caisses avec du mécénat déguisé en sponsoring. En effet, les sponsors QTA, QNB, Ooredoo voire beIN SPORTS, sont liés plus ou moins directement à QSI, l'actionnaire majoritaire du PSG. Néanmoins, la règle générale ne va pas changer : tout sponsor ne peut répresenter plus de 30% des revenus d'un club. Les décideurs devraient y voir plus clair d'ici le 24 mai, date à laquelle le projet (et toutes ces mesures ?) doit être signé.
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