Ballon d'or : ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne

par Sebastien COCA
Publié le 13 janvier 2014 à 14h46
Ballon d'or : ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne

VERDICT – Alors que l'on connaîtra lundi soir le vainqueur du Ballon d'or 2013, Franck Ribéry, qui a pourtant remporté le plus de trophées cette année, n'est pas forcément favori pour l'emporter face à Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi. Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois que la récompense ne tient pas compte du palmarès.

1956 : Stanley Matthews chipe le trophée à Alfredo Di Stéfano
Pour sa première édition, le Ballon d'or décide de récompenser une carrière plus que les performances sur l'année écoulée. A 41 ans, Stanley Matthews remporte le titre de meilleur joueur du monde, alors qu'il n'a rien gagné en 1956 avec Blackpool. Le plus vieux lauréat de l'histoire du trophée marque effectivement beaucoup de buts mais pas tellement plus qu'Alfredo Di Stéfano, champion d'Europe avec le Real Madrid.

1974 : Johan Cruyff préféré à Franz Beckenbauer
Si une Coupe du monde ne suffit pas... Vainqueur du Mondial 1974 à domicile en RFA, champion d'Allemagne et d'Europe avec le Bayern Munich la même année, Franz Beckenbauer s'imaginait certainement remporter son premier Ballon d'or. Et pourtant, c'est bien Johan Cruyff, certes champion d'Espagne avec le Barça, qui inscrit son nom au palmarès pour la deuxième année d'affilée. Un comble, d'autant qu'en finale de la Coupe du monde, ce sont bien les Pays-Bas de Cruyff qu'ont battu Beckenbauer et la RFA...

1991 : Jean-Pierre Papin plus fort que l'Etoile rouge de Belgrade
Quand le Ballon d'or sèche un peu les larmes de la défaite. Battu par l'Etoile rouge, club à l'époque yougoslave, en finale de Coupe d'Europe des clubs champions avec l'OM, JPP est pourtant sacré meilleur joueur du monde quelques mois plus tard. Véritable serial buteur, dans une équipe de Marseille sacrée championne de France 1991 et qui tourne à plein régime, Papin remporte le trophée devant deux joueurs de l'Etoile Rouge de Belgrade. Dejan Savicevic et Darko Pancev ont pourtant eux aussi gagné leur championnat local mais ont surtout été sacrés champions d'Europe.

2000 : Luis Figo moins voyou que Zinedine Zidane
Ah les coups de boule de Zizou... Bien avant son accrochage mondialisé avec Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde 2006, les nerfs du meneur de jeu tricolore lui avaient déjà coûté cher. Vainqueur de l'Euro 2000 avec les Bleus, et déjà sacré meilleur joueur de la compétition et joueur Fifa de l'année, Zizou est le grand favori pour le Ballon d'or. Pourtant, fin octobre, lors d'un match de Ligue des champions avec la Juve, le n° 10 assène un coup de tête à un joueur d'Hambourg qui lui coûtera la récompense. Le Portugais, qui n'a pourtant rien gagné cette année-là, l'emporte avec une des avances les plus courtes de l'histoire du trophée.

2010 : Lionel Messi met l'Espagne à ses pieds
Heureusement qu'ils se connaissent depuis qu'ils sont gamins. Tous les trois formés au Barça, Lionel Messi, Andres Iniesta et Xavi se retrouvent finalistes pour le Ballon d'or 2010. Vainqueur de la Liga mais battus en demi-finale de la Ligue des champions par l'Inter Milan, les Catalans doivent leur présence dans le trio final au niveau de jeu pratiqué par Barcelone mais aussi à la Coupe du monde en Afrique du Sud. Trophée remporté par l'Espagne, grâce à un but d'Iniesta... On se dit donc que le Ballon d'or sera forcément pour un membre de la Roja, mais c'est bien Messi, transparent avec l'Argentine, qui l'a emporté. Sans que Xavi ni Iniesta ne crient d'ailleurs au scandale.


Sebastien COCA

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