Naples-Nice : pourquoi ça s'annonce très dur pour les Aiglons

"Tu n'as aucune chance, mais saisis-la !", écrivait Schopenhauer dans ses Aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886). Auteurs d'un début de saison raté en Ligue 1 (deux défaites en autant de rencontres), les pensionnaires de l'Allianz Riviera feraient bien de s'inspirer du philosophe pour déjouer les pronostics au moment d'affronter Naples ce mercredi soir (20h45) en barrages aller de la Ligue des Champions. LCI vous explique, en 3 points, pourquoi ça risque d'être très chaud de voir un troisième club français (avec le PSG et Monaco) intégrer la phase de poule de la plus prestigieuse des compétitions européennes.

Nice ne pourra pas compter sur ses deux stars. Ni Wesley Sneijder, ni Mario Balotelli ne sont du déplacement à Naples ce mercredi soir. Le meneur de jeu hollandais, recrue phare du mercato niçois, est encore inapte car jugé à court de compétiton. Il devrait toutefois étrenner le maillot des Aiglons lors de la réception de Guingamp prévue ce samedi soir à l'Allianz Riviera. 

Quant à "Super Mario", son absence au stade bouilliant de San Paolo était davantage attendue, dans la mesure où l'attaquant italien, touché aux ischios-jambiers, n'a plus repris l'entraînement avec le groupe niçois depuis le match aller du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions disputé le 26 juillet dernier contre l'Ajax d'Amsterdam (1-1). 

Une absence qui pourrait être préjudiciable pour les Aiglons. Et pour cause. Les deux ex-coéquipiers de l'Inter Milan, le temps de la saison 2009-2010, durant laquelle ils ont réalisé un retentissant triplé (championnat, Coupe d'Italie, la Ligue des Champions), sont les seuls dans l'effectif azuréen (avec le Brésilien Dante) à avoir déjà goûté à la saveur des grandes soirées européennes. 

Il n'officie en Serie A que depuis trois ans. A 58 ans,  le succès est arrivé sur le tard pour Maurizio Sarri. Passé par le Empoli FC (2012-2015), il été nommé meilleur entraîneur du calcio la saison dernière avec Naples. La raison d'un tel succès ? Sa capacité à tirer le maximum de son effectif, avec une philosophie de jeu basée sur l'audace.

Adepte du "4-3-3" très mobile qui effectue un pressing étouffant sur l'adversaire, Sarri est un tacticien au culot monstre. "Je leur ai dit que j'accepte n'importe quel résultat, mais que je n'accepterai pas que mes joueurs aient peur. Nous allons tenter de réaliser la folie de jouer notre football ici à Santiago Bernabéu, et si nous n'y parvenons pas, nous saurons que nous jouons face au champion d'Europe en titre et du monde", avait-il déclaré la saison dernière avant un huitième de finale de Ligue des champions perdu (3-1) contre le Real Madrid, futur vainqueur de l'épreuve.

C'est probablement l'atout majeur des Partenopei. Le trio d'attaque napolitain composé de Lorenzo Insigne, Dries Mertens et José Callejon est tout bonnement l'un des plus efficaces d'Europe. Auteur de de 94 buts marqués l’an dernier, le Napoli a été sacré attaque la plus prolifique du championnat italien et ses statistiques offensives le place dans le Top 5 des clubs européens dans ce secteur. Les Niçois, condamnés par beaucoup à vivre un enfer, sont donc prévenus...