Benfica, "100 ans de malédiction"

Publié le 15 mai 2014 à 8h07
Benfica, "100 ans de malédiction"

LIGUE EUROPA - Encore battu, mercredi soir, en finale de Coupe d'Europe par le FC Séville, Benfica a aligné une 8e défaite en finale. Ou comment attiser la prophétie d'un entraîneur qui avait clamé que le club ''ne gagnerait rien pendant cent ans''.

L'Histoire ne dit pas si Raymond Poulidor a des attaches à Lisbonne. Mais c'est à croire que le Benfica s'inspire de la trajectoire de l'ancien cycliste tricolore, monté huit fois sur le podium du Tour de France sans jamais le gagner. Car mercredi soir, le club lisboète a perdu sa huitième finale européenne de rang, face au FC Séville, en Ligue Europa, aux tirs au but cette fois (0-0, 4 à 2) . Et ce alors que le Benfica a bénéficié d'occasions à la pelle. De quoi passer pour un loser continental. Malchance ou peur de gagner, selon les avis. A moins qu'une malédiction explique tout ça.

Petit retour en arrière : en 1962, les Portugais remportaient leur deuxième Ligue des champions de suite, face au Real Madrid (5-3), sous la houlette de Bela Guttman, technicien reconnu. Mais à la fin de la saison, l'entraîneur hongrois s'en va, déçu que le club ne lui accorde pas l'augmentation de salaire qu'il réclamait. Et de lâcher : ''Le Benfica ne gagnera plus de Coupe d'Europe pendant cent ans !'' Cinq finales de Ligue des champions et trois de Ligue Europa plus tard, il n'a toujours pas été contredit.

Jesus ne fait pas de miracles

Brillant, cette saison, où il a déjà remporté deux titres (Championnat, Coupe de la Ligue), éliminé la Juventus Turin chez elle en demi-finale de Ligue Europa, et encore en lice pour lever la Coupe du Portugal, le Benfica s'est montré à la hauteur de la finale, mercredi. Dominateurs, les Aigles ont eu de nombreuses occasions, par Maxi Pereira, en face à face (45e), Lima ou Rodrigo dans les dix dernières minutes. Sans parvenir à concrétiser : l'excellent Beto ou le pied d'un défenseur étaient là pour protéger le but sévillan.

Faisant le dos rond, les Espagnols ont attendu la séance de tirs au but où leur gardien s'est, encore une fois, illustré, stoppant deux tentatives, avant que Kévin Gameiro offre la Coupe aux siens. ''Dans le jeu, ce n'est pas la meilleure équipe qui a gagné la Ligue Europa'', estimait après le match Jorge Jesus, l'entraîneur du Benfica. La statue érigée à la gloire de Guttman en février au pied du stade de Lisbonne n'y fait rien. Voilà cinquante-deux ans que sa malédiction sévit.


La rédaction de TF1info

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