RUGBY - La finale de la Coupe du monde se vivra passionnément dans les clubs de Top 14 qui comptent dans leurs rangs Australiens et Néo-Zélandais. Exemple à l’UBB, où Hugh Chalmers, le Kiwi, et Blair Connor, le Wallaby, commencent déjà à se chambrer. Interview croisée.
Comment avez-vous vécu le parcours de vos sélections respectives depuis le début de la Coupe du monde ?
Hugh Chalmers : Cela n’a pas été très compliqué pour les All Blacks jusqu’à la demi-finale. Le match d’ouverture face à l’Argentine était une bonne rencontre mais le véritable test devait avoir lieu contre les Français en quart de finale. Malheureusement cela n’a pas été le cas. Même Dan Carter disait que c’était trop “facile”. Du coup la demi-finale face à l'Afrique du Sud a été le premier gros match pour la Nouvelle-Zélande et cela a été assez compliqué.
Blair Connor : On ne savait pas trop où situer l’Australie avant le début de la Coupe du monde mais après les victoires face à l’Angleterre et le Pays de Galles on a commencé à croire que le titre de champion du monde était possible. On s’appuie sur une grosse défense, comme l’a montré la demi-finale face à l’Argentine. En plus de ça, les Wallabies jouent très bien.
"Si l'Australie perd, je rentre directement à la maison"
Vous vous attendez à quoi pour la finale ?
HC : Les Australiens ont l’avantage d’avoir fait des gros matchs jusqu’à présent. Ils sont sortis de la poule de la mort avec l’Angleterre et le Pays de Galles. Puis ils ont gagné face à des Ecossais furieux et enfin contre l’Argentine au terme d’un très gros match. Les Wallabies sont chauds, ils ont des visages comme s’ils partaient à la guerre. Il faudra que les Néo-Zélandais soient assez agressifs pour contrer les Australiens devant, c’est une des clés du match.
BC : On a une grosse chance de gagner. Dans une finale, le talent importe peu, c’est l’esprit, la motivation, le mental qui sont les plus importants. On l’a vu en 2011 avec les Français qui ont été tout près de gagner face aux All Blacks. Après au niveau du jeu, le duo Pocock-Hooper va avoir une importance cruciale. S’ils récupèrent les ballons dans les rucks, si derrière on peut jouer, l’Australie peut gagner. David Pocock est le symbole de cette équipe. Il avance toujours avec le ballon, il amène son leadership et sa motivation et arrive à garder son sang-froid dans les moments chauds.
La rivalité entre Nouvelle-Zélande et Australie peut-elle être comparable à un France-Angleterre ?
HC : Je ne pense pas. Oui il y a de la rivalité entre les deux nations, mais pas de haine. C’est plus une relation grand frère / petit frère. Quand on a besoin l’un de l’autre, on est toujours là comme pendant la Première Guerre mondiale avec le Australian and New Zealand Army Corps. Les deux pays se chambrent gaiement mais ce n’est pas comparable à la rivalité entre Français et Anglais.
BC : C’est toujours un derby passionnant mais comme le dit Hugh, on est beaucoup plus dans une relation grand frère / petit frère. L’Australie a plus de population, plus d’argent donc quand les Kiwis gagnent c’est toujours la fête pour les petits. Et puis les Néo-Zélandais aiment toujours rappeler qu’ils sont la meilleure équipe du monde, que les All Blacks font le meilleur jeu…
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Cela chambre un peu à l’UBB depuis le début de la compétition ?
HC : Pour la demi-finale, ça n’a pas trop chambré, vu que le match était très serré. J’ai eu peur de la défaite donc avec Berend Botha (deuxième ligne sud-africain), cela est resté très calme. Par contre lorsque les Springboks ont perdu face aux Japonais, là il a eu droit à un charriage en règle. Et les Français ont également été beaucoup chambrés.
BC : C’était un peu pareil pour le match entre Australie et l’Argentine. Avec Francisco Gomez Kodela (pilier argentin), c’était dans la bonne humeur, on ne s’est pas trop chambré. C’était tranquille.
Et entre vous deux pour la finale, cela va rester tranquille ?
HC : Avec Blair on a commencé à se chambrer dès lundi. Il m’a regardé longuement au début de l’entraînement sur un air de défi. On va regarder le match ensemble samedi dans un pub. Les Néo-Zélandais doivent gagner car je n’ai pas envie de l’entendre parler pendant quatre ans.
BC : Je suis pour l’instant le seul Australien de l’équipe (avant les arrivées d’Adam Ashley-Cooper et Sekope Kepu) contre six Néo-Z, autant dire que si on perd, je rentre à la maison directement. Mais je le sens bien et si les Wallabies gagnent, Hugh ne doit pas en douter un seul instant, je vais le lui rappeler chaque jour pendant quatre ans.
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