PALPITATION - À la veille de l'ouverture de la CAN 2017 à Libreville, la capitale gabonaise, la grève générale débutée touche de nombreux secteurs d'activités au Gabon. Une atmosphère qui risque de perturber la grande messe du football africain.
Cela doit rester une fête. Du 14 janvier au 5 février, des supporteurs venus de toute l’Afrique vont s’installer au Gabon durant trois semaines et célébrer le football qui reste, de loin, le sport majeur du continent. Mais l’image écornée d’un Gabon sujet a des crises protéiformes (sociales, politiques ou économiques) et des manifestations contre l’organisation de cette compétition risquent de plomber le bon déroulement de cette CAN 2017. A la veille d'un match d'ouverture qui opposera au stade de l'Amitié, le Gabon à la Guinée-Bissau à Libreville (17 heures), l'atmosphère est, en effet, pesante, alourdie qu'elle est depuis quelques mois par la réélection controversée du président Ali Bongo.
Ils brûlent leurs tickets de match en guise de protestation
Une élection qui a déclenché la colère des Gabonais, qui appellent notamment à brûler leurs billets pour la compétition et à l'exhiber sur internet. Pour emprunter le chemin de l'accalmie, Ali Bongo, qui compte comme conseiller l'ancien international portugais Deco (passé par le FC Porto, le FC Barcelone et Chelsea) a lui-même ajourné la tenue du dialogue national censé résoudre les tensions nées par sa réélection, à l'issue de la compétition. Un pari qui semble risqué. Mais cela démontre bien que la fête est prioritaire à la crise sociétale que traverse le pays.