Candidature de Paris aux JO 2024 : la France a retenu les leçons de 2012

par Sebastien COCA
Publié le 23 juin 2015 à 14h04
Candidature de Paris aux JO 2024 : la France a retenu les leçons de 2012

EVENEMENT - C'est désormais officiel depuis mardi, Paris est candidate pour l'organisation des JO d'été 2024. Une annonce faite en grande pompe par le mouvement sportif tout en restant humble. Histoire de ne pas reproduire les erreurs de 2012.

Même Alessandra Sublet est au courant. Pas forcément réputée pour connaître ses dossiers sur le bout des doigts, la présentatrice de France Télévisions, chauffeuse de salle au CNOSF pour l'officialisation de la candidature de Paris mardi, a pourtant noté, à raison, que "pour une fois, ce sont les athlètes qui sont mis en avant". Car s'il y a bien une chose qui a été reprochée à la précédente tentative tricolore, qui s'est soldée par un échec cuisant puisque Londres a organisé les Jeux 2012, c'est bien d'avoir laissé à l'époque trop de place au monde politique.

"Notre erreur avait été de croire que puisque l'on est le pays de Coubertin (Pierre de Coubertin, qui a réinventé les Jeux olympiques en 1894, ndlr), c'était normal d'avoir les JO, explique a metronews Pascal Boniface, directeur de l'IRIS et qui a planché sur l'actuel dossier de candidature. Et comme on pensait que c'était gagné d'avance, les politiques se sont mis au premier rang..." Bientôt dix ans après ce fatidique 6 juillet 2005, et l'annonce de la victoire londonienne aux dépens de Paris pour quatre petites voix, la leçon semble avoir été retenue et, pour 2024, les sportifs (actuels ou anciens) occupent le devant de la scène.

"On a su faire le bilan de ce qui n'avait pas marché"

Devant plus d'une centaine d'entre eux (dont Renaud Lavillenie, Teddy Riner, Nicolas Batum ou Marie-José Pérec), Bernard Lapasset et Tony Estanguet, les deux chefs de file de Paris 2024, ont d'ailleurs promis de "s'appuyer" sur eux pour "bâtir le dossier et le représenter à l'international". "Après l'échec de 2012, on a eu besoin de temps et de recul avant de retenter l'aventure, nous confie Marie-Claire Restoux, médaillée d'or en judo à Atlanta (1996) et membre du Comité Paris 2012. Et c'est justement parce que l'on a su faire le bilan de ce qui avait marché et surtout de ce qui n'avait pas marché qu'on sait que la candidature 2024 dispose désormais de tous les atouts". 

Reste désormais à en convaincre le Comité international olympique qui, dans deux ans, rendra son verdict. D'ici-là, Paris va devoir se démarquer de Hambourg, Boston, Rome et Budapest, les autres villes candidates. La compétition ne fait donc que commencer. 

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Sebastien COCA

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