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La canicule s'invite sur le Tour de France, jusqu'à 43°C ressentis à l'arrivée à Issoire

Publié le 11 juillet 2023 à 13h11, mis à jour le 11 juillet 2023 à 13h55

Source : TF1 Info

Après une journée de relâche, le peloton du Tour de France va s'offrir, mardi 11 juillet, une traversée musclée du Massif central.
Cette 10ᵉ étape au pays des volcans se fera sous une chaleur accablante, jusqu'à 43°C ressentis à l'arrivée à Issoire.

Reverra-t-on les canons à eau sur les routes du Tour ? Au lendemain de la première journée de repos, le peloton va reprendre, mardi 11 juillet, son périple en direction d'Issoire (Puy-de-Dôme), où sera jugée l'arrivée de la 10ᵉ étape. Sur le parcours vallonné, long de 167 kilomètres, terrain de jeu accidenté taillé pour les baroudeurs, les coureurs vont devoir éviter de prendre un coup de chaud. Alors que le mercure a déjà dépassé allégrement, à plusieurs reprises, les 30°C depuis le Grand Départ donné, le 1ᵉʳ juillet, à Bilbao, au cœur du Pays basque espagnol, une intense chaleur va étouffer la Grande Boucle. 

C'est au départ de cette 10ᵉ étape, à Saint-Ours (Puy-de-Dôme), qu'il fera le plus frais. À 13h05, lorsque le peloton s'élancera, le thermomètre affichera 28°C (pour, déjà, 34°C ressenti). Au fur et à mesure, qu'il va approcher de son but, les températures vont s'affoler dans le département, placé en vigilance orange aux orages et jaune à la canicule. Entre 14h et 17h, il devrait faire 32°C au pays des volcans, avec un pic de chaleur au moment de l'arrivée annoncée, pour les plus rapides, aux alentours de 17h19. À cette heure-là, Météo-France prévoyait une température de 37°C, avec un ressenti de... 52°C ! Tout simplement irrespirable. Une prévision finalement revue à la baisse (43°C tout de même !), du fait des rares averses attendues.

Météo-France annonçait que la barre symbolique des 50°C ressentis allait être franchie à Issoire.
Météo-France annonçait que la barre symbolique des 50°C ressentis allait être franchie à Issoire. - MÉTÉO-FRANCE

Cette chaleur épouvantable va contraindre les équipes à redoubler d'ingéniosité (poches de glace, bidons d'eau...) pour rafraîchir au maximum leurs coureurs et se prémunir d'une éventuelle défaillance physique. Pour protéger leur intégrité, la direction du Tour de France, qui scrutera le moindre nuage menaçant dans le ciel, pourrait décider d'arroser certaines portions de routes empruntées. Cette technique est couramment employée afin de faire retomber la température de la chaussée et d'éviter que l'asphalte ne "transpire", des conditions qui pourraient s'avérer dangereuses pour le peloton. 

De l'eau déversée pour rafraîchir la route ?

Cette opération de refroidissement nécessite toutefois de déverser une certaine quantité d'eau. De quoi faire ressurgir la polémique de l'été dernier ? Il y a tout juste un an, le 15 juillet 2022, une citerne avait mouillé le bitume pour le faire redescendre le mercure, dans la descente de la Côte de Saint-Romain-en-Gal, sur la rive droite du Rhône. Une utilisation qui avait suscité l'incompréhension, alors qu'au même moment des restrictions d'eau étaient en vigueur en raison de la sécheresse et que la Gironde était en proie à des incendies, qui avaient déjà ravagé une surface équivalente à la ville de Paris.

Une controverse que les organisateurs de la Grande Boucle avaient tenté d'éteindre. Au micro de RTL, le patron du Tour, Christian Prudhomme, s'était défendu "d'arroser les routes de manière inconsidérée en faisant n'importe quoi", réfutant le chiffre de 10.000 litres d'eau déversés sur l'intégralité du tracé. "Avec le camion patrouilleur qui passe juste devant la caravane, nous avons identifié des zones qui, bout à bout, feraient entre 150 et 200 mètres de ce qu'on appelle des zones de ressuage", avait-il expliqué. "Là, elles seront arrosées pour les refroidir. Sinon les coureurs pourraient glisser dessus et se faire très mal." 

"On arrose les endroits où il y a besoin d'arroser", avait insisté auprès de RMC Sport André Bancala, le "Monsieur Route" du Tour de France, ciblant en particulier les virages serrés ou les courbes en descente, lorsque la chaussée est fortement abîmée, en raison des fortes chaleurs. Alors que 6000 à 7000 litres en moyenne par an étaient aspergés au passage de la Grande Boucle, l'édition 2022 s'était révélée moins gourmande en eau. "Quand on peut économiser, on le fait." Les averses, qui devraient être clairsemées la fin de l'étape du jour, pourraient suffire à faire tomber le mercure de quelques degrés.


Yohan ROBLIN

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