Dans un communiqué paru ce vendredi 3 juin, le club madrilène demande à son tour les raisons des violences survenues en marge de la finale de la Ligue des champions.Il aimerait notamment savoir sur quels critères s'est effectué le choix de la France et de son stade de Saint-Denis.
Moins d'une semaine après le fiasco de la finale de la Ligue des champions, le Real Madrid, pourtant très discret jusque-là, prend à son tour la parole, via un communiqué publié ce vendredi 3 juin. Les Madrilènes y demandent des comptes aux organisateurs sur les violences et dysfonctionnements qui ont émaillé le match où ils ont fini victorieux contre Liverpool (1-0).
En premier lieu, le club merengue souhaite connaître les raisons du choix de l’attribution de la finale à Paris. Initialement prévue à Saint-Pétersbourg, en Russie, la finale a finalement été délocalisée dans la capitale française après l’invasion en Ukraine, le 24 février dernier. "Nous voulons savoir quelles sont les raisons (...) et quels critères ont été pris en considération compte tenu de ce qui s'est passé ce jour-là", insiste le communiqué.
"Certains d’entre eux ont même dû passer la nuit à l’hôpital"
Comme le club de Liverpool, les Madrilènes exigent également des "réponses et des explications" sur les responsabilités des violences envers des "supporters sans surveillance et sans défense", continue le message. Samedi soir, malgré la présence de milliers de policiers aux abords du stade, de nombreux spectateurs ont été "agressés, harcelés et volés", et certains aspergés de gaz lacrymogènes, fustige le club. "Ces événements ont également eu lieu alors qu’ils se déplaçaient en voiture ou en bus, craignant pour leur intégrité physique. Certains d’entre eux ont même dû passer la nuit à l’hôpital en raison de leurs blessures", peut-on aussi lire.
Et le Real Madrid de conclure : "Le football a donné au monde une image très éloignée des valeurs et des objectifs qu’il devrait toujours poursuivre. Nos fans et supporters méritent une réponse et que les responsabilités soient prises afin que des situations comme celles vécues soient éradiquées à jamais du football et du sport."
Dès le soir du match, les autorités français ont incriminé les spectateurs anglais qui, selon elles, se seraient précipités avec des faux billets ou sans ticket vers l'entrée du Stade de France. Entendu ce mercredi par le Sénat, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a maintenu cette version en bénéficiant de l'appui d'Emmanuel Macron, a toutefois présenté ses excuses aux supporters de Liverpool.