Clasico : Luis Enrique, "un traître" sur le banc du Barça

par Sebastien COCA
Publié le 24 octobre 2014 à 14h24
Clasico : Luis Enrique, "un traître" sur le banc du Barça

RANCŒUR – Passé par le Real Madrid avant de faire les beaux jours de Barcelone, l'ancien attaquant est aujourd'hui l'entraîneur des Blaugranas. Et à l'heure de vivre samedi (18 heures) son premier clasico sur le banc de touche, Luis Enrique sait d'avance qu'il sera conspué par les supporters de Santiago Bernabeu.

Faire profil bas ce n'est vraiment pas dans sa nature. Joueur de caractère, Luis Enrique n'a rien perdu de sa fougue et de son orgueil maintenant qu'il ne déambule plus en short mais en costume trois-pièces sur le bord des terrains de la Liga. Interrogé par la télévision espagnole sur son état d'esprit à quelques jours du match qui opposera samedi le Real Madrid et le FC Barcelone, le technicien n'a rien fait pour baisser la température de ce clasico que l'on annonce bouillant, lâchant un provocateur "Bernabeu (le stade du Real) est l'endroit où tu te sens le plus fier d'être culé (supporter du Barça)".

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De toute façon, temporiser était peine perdue pour le technicien catalan à qui l'on promet un accueil de feu, lui qui a tour à tour porté les couleurs merengues (1992-1996) puis blaugranas (1996-2004). Déjà, lorsque la saison dernière il entraînait le Celta Vigo, Enrique avait été copieusement sifflé. Alors imaginez l'ambiance maintenant qu'il préside à la destinée du club rival. Car à l'image d'un Luis Figo qui est détesté à Barcelone pour être passé de la Catalogne (1995-2000) à la capitale (2000-2005), "Lucho" est considéré comme "un traître pour" les supporters merengues.

"Si on me hait à Madrid c'est que tout va bien pour moi à Barcelone"

Mais au-delà du transfert chez l'ennemi juré (Figo et lui ne sont pas les seuls puisque avant eux, Alfredo di Stefano, Ronaldo, Bernd Schuster ou encore Michael Laudrup les ont précédés), beaucoup d'autres choses ne lui sont toujours pas pardonnés : les cinq buts qu'il a ensuite inscrits contre le Real, une bagarre avec Zinedine Zidane ainsi que quelques déclarations tapageuses. Notamment celle juste après son arrivée au Barça où il affirmait ne s'être "jamais vraiment senti madrilène".

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Depuis, l'animosité est profonde et toujours palpable. Un constat dressé par Luis Enrique en 2002 et qu'il pourrait reprendre à son compte 12 ans plus tard : "Je préfère revenir à Bernabeu pour y être haï et insulté, car ça veut dire qu'à Barcelone tout va bien pour moi". Lui qui arrivera samedi à Madrid en leader de la Liga (le Barça compte 22 points contre 18 pour le Real) devrait à nouveau être servi.


Sebastien COCA

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