Coupe du monde de rugby 2023 : soupçonné de trafic de billets, Sébastien Chabal dément

A. Lo. avec AFP
Publié le 7 janvier 2023 à 18h49

Source : TF1 Info

L'ancien international français de rugby Sébastien Chabal est soupçonné d'un trafic de billets pour la prochaine Coupe du monde, organisée en septembre en France.
Il aurait acquis une centaine de places, en contournant ainsi les règles de vente.
Le joueur retraité dément toute irrégularité.

Des privilèges, mais pas d'irrégularité. Dans un communiqué, l'ancien international français Sébastien Chabal a récusé tout soupçon de trafic de billets, défendant l'acquisition d'une centaine de places pour la prochaine Coupe du monde de rugby "en raison de mon statut d'ambassadeur de France-2023".

Un nombre de places normalement limité à huit

"Oui, j'ai bénéficié d'un accès privilégié pour acheter plus de billets que ce qu'il est possible de faire par une seule personne, en raison de mon statut d'ambassadeur de France-2023", déclare-t-il ainsi dans ce document. "Je n'ai pas eu de gratuité ou de tarifs préférentiels. Et non, je n'entends pas faire de bénéfices sur ces places", a ajouté l'ex-joueur de 45 ans. "Il est évident que ces places ne sauraient être revendues par ceux qui en bénéficieront. Il est tout aussi inenvisageable qu'elles puissent servir à des opérations commerciales."

Selon une information du Parisien, confirmée par une source proche de l'enquête à l'AFP, l'ancien troisième ligne, effectivement ambassadeur de la prochaine compétition qui doit débuter en septembre en France, a pu acheter une centaine de billets, contournant par conséquent les règles de vente limitant à huit le nombre de places par personne salariée du comité d'organisation. 

"Des questions se posent sur l'hypothèse d'un trafic de billets, mais rien n'est établi à ce stade", souligne la source. Un autre ancien rugbyman, Henri Mioch, chargé de mission pour l'organisation de la Coupe du monde entre 2017 et 2020, est lui soupçonné d'avoir acheté quelque 600 billets.

Ces achats ont été découverts lors de perquisitions menées en novembre, notamment au siège du groupement d'intérêt public France-2023, chargé d'organiser la Coupe du monde de rugby (GIP), dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet national financier visant des faits de favoritisme, trafic d'influence et corruption.

L'enquête avait été ouverte à la suite d'un signalement conjoint de l'inspection générale des finances et de l'inspection générale de l'éducation visant "les marchés passés", "la billetterie" et "les véhicules mis à disposition" de l'ex-directeur général du GIP, Claude Atcher. Ce dernier a été définitivement révoqué en octobre en raison de ses pratiques managériales jugées brutales.


A. Lo. avec AFP

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