En retrait depuis plusieurs semaines, Bernard Laporte n'est officiellement plus le président de la Fédération française de rugby.L'ancien sélectionneur du XV de France, en poste depuis 2016, a démissionné avec effet immédiat, vendredi 27 janvier.La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, et l'opposition ont appelé à la tenue rapide de nouvelles élections, option non retenue.
La FFR n'a plus de chef à sa tête. Au lendemain de la victoire du "non" au référendum (51,06%) sur la désignation de son candidat, Patrick Buisson, au poste de président-délégué, Bernard Laporte a rendu officiellement les armes. Fragilisé depuis sa mise en retrait de ses fonctions, après sa condamnation à deux ans de prison avec sursis pour "corruption passive" et "trafic d'influence", l'ancien sélectionneur du XV de France a présenté sa démission avec effet immédiat, vendredi 27 janvier, au comité directeur réuni au Centre national du rugby (CNR) à Marcoussis, en présence de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.
Cette information, révélée par plusieurs médias et confirmée à TF1info, met fin à une parenthèse désenchantée pour le rugby tricolore, alors que la Fédération française s'enlisait dans une crise de gouvernance au pire moment, à une dizaine de jours de l'ouverture du Tournoi des Six nations et à sept mois du coup d'envoi de la Coupe du monde en France.
Une bonne chose pour le rugby français
Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports
S'exprimant devant Marcoussis, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a "salué cette décision", qui "s'imposait à l'issue de cette consultation dans laquelle les clubs se sont massivement mobilisés (plus de 90% de participation, ndlr)." "Bernard Laporte en a tiré les conclusions, ce qui est une bonne chose pour le rugby français, ses valeurs et la suite. Maintenant, il s'agit de savoir ce que l'on fait. (...). Il me semble que la voie la plus claire, la plus nette, la plus légitime et la plus rapide, c'est celle d'une démission du comité directeur", a-t-elle ajouté. "Je leur ai indiqué que, dans mon état d'esprit, ce n'était en aucun cas une mise en cause personnelle."
Un avis simplement consultatif, le ministère des Sports n'ayant pas le pouvoir d'intercéder au sein d'une Fédération, qui aurait entraîné de nouvelles élections sous six semaines. Ce qu'Amélie Oudéa-Castéra a "appelé de (ses) vœux". Et il faut croire que l'organe décisionnel ne l'a pas retenu, ses membres refusant à la majorité de démissionner. Dénonçant "un putsch, un hold-up", l'opposition Ovale ensemble, qui poussait pour tout remettre à plat, a claqué la porte du comité directeur.
En attendant la tenue de la prochaine assemblée générale de la FFR - entre fin juin et début juillet, nous souffle-t-on -, qui servira à élire la nouvelle direction, un président par intérim va être nommé. Un intérimaire qui, sans opposition aux prochaines élections fédérales, pourrait devenir permanant.
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